Michel Chion
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Werken van Michel Chion
A Audiovisão Som e imagem no cinema (3ª Edição) 2 exemplaren
Des sons dans l'espace : A l'écoute du space opera 2 exemplaren
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Algemene kennis
- Geboortedatum
- 1947
- Geslacht
- male
- Nationaliteit
- França
- Geboorteplaats
- Creil, França
- Beroepen
- compositor
professor
Leden
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Statistieken
- Werken
- 47
- Leden
- 653
- Populariteit
- #38,652
- Waardering
- 3.8
- Besprekingen
- 7
- ISBNs
- 108
- Talen
- 7
Ca n’était pourtant pas gagné d’avance.
D’abord parce que Lynch est un cinéaste que, finalement, je connaissais assez mal – je ne prétends d’ailleurs pas le connaître mieux à présent, mais j’ai au moins cherché à aller au bout de l’expérience initiatique en visionnant en parallèle ses films, certains déjà vus comme Dune, Mulholland Drive ou Fire walk with me, d’autres étant des découvertes totales (Lost Highway). Après avoir passé un bon mois à explorer les arcanes de la série Twin Peaks, je peux affirmer que j’ai dorénavant un meilleur aperçu sur un univers d’une richesse insoupçonnée mais dont l’appréhension est rendue difficile malgré les nombreuses clefs de lecture que Lynch parsème abondamment dans ses œuvres.
Ensuite, il faut bien admettre que, lorsqu’on lit la mention de l’éditeur, on ne s’attend pas à parcourir un texte romancé à la narration claire : il s’agit bien d’une analyse, d’un essai. Ce qui la rend passionnante, c’est l’implication totale de l’auteur dans son sujet, on sent manifestement son admiration pour l’artiste comme pour ses créations et, si l’on a parfois du mal à le suivre dans certaines interprétations des plans souvent nébuleux dont Lynch a le secret, on ne peut qu’être convaincu de sa sincérité. Chion a manifestement décidé de nous donner à lire ce que l’éditeur présente comme « le livre le plus complet sur Lynch » et l’on est bien disposé à le croire – un livre d’ailleurs réédité et augmenté après la sortie d’Inland Empire en 2007. D’autant que, pour qu’on apprécie davantage les analyses et conclusions, on a droit à de très nombreuses anecdotes, souvent saisissantes, qui illuminent des chapitres très denses consacrés à l’œuvre intégrale – en tout cas sur pellicule ou vidéo, les peintures n’étant évoquées que parcimonieusement – dont chaque film se voit en outre doté d’une présentation exhaustive, en commençant par le scénario. Ce souci de ne parler de chacune des réalisations de Lynch qu’après nous en avoir longuement raconté le contenu permet ainsi de mieux saisir les entrées par lesquelles Michel Chion détermine son essai, entrées qu’il systématise dans la seconde partie du livre avec le « Lynch-Kit », un glossaire thématique dans lequel de « Alphabet » à « Vide », on passe en revue les obsessions et réflexes artistiques du créateur d’Eraserhead.
Si la lecture de l’ouvrage s’avère plus aisée que prévu, c’est aussi parce que l’auteur a choisi de nous présenter l’œuvre de Lynch de manière chronologique : passés un avertissement et une dédicace en exergue (tirée d’une chanson du réalisateur), on entre dans le cœur du livre, la partie nommée un peu facilement « Chrono-Lynch », divisée en chapitres qui exploreront la cinématographie lynchienne depuis les courts métrages d’école Six Figures et the Alphabet jusqu’à Fire walk with me.… (meer)