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Josef Kjellgren (1907–1948)

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Fotografie: Unknown photographer, 1943.

Werken van Josef Kjellgren

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Algemene kennis

Gangbare naam
Kjellgren, Josef
Geboortedatum
1907-11-13
Overlijdensdatum
1948-04-08
Graflocatie
Högalids kolumbarium, Stockholm, Sverige
Geslacht
male
Nationaliteit
Zweed
Geboorteplaats
Mörkö, Sverige
Plaats van overlijden
Stockholm, Sverige
Beroepen
sjöman
journalist

Leden

Besprekingen

Mais le pire de tous les baratins, c’est de parler d’ennemis, dit le soldat qui avait froid aux pieds. Nous aussi, on est des ennemis ! Vus de l’autre côté. Ah, ça, pour du baratin, c’est du baratin ! L’ennemi ! Mais, en y réfléchissant bien et en voyant les choses dans l’autre sens, c’est nous l’ennemi !
(p. 165, “La chaîne d’or”).

J’ai lu [Les Hommes de l’Emeraude] au début du mois et le roman se finit abruptement, par le naufrage de ce vieux bateau de commerce. L’éditeur finit en disant Fin de la permière partie, donc je me suis sentie un peu obligée d’embrayer sur ce qui est présenté comme le second tome de cette histoire. Je ne suis pas certaine que ce soit vraiment un deuxième tome, ce sont en fait trois nouvelles, de longueurs différentes, qui racontent pour la première, les derniers instants des marins et des passagers qui ont réussi à monter dans l’unique canot de sauvetage ; pour la seconde le sauvetage de ce qui reste de l’équipage et le troisième la convalescence d’un marin. Je ne suis pas sûre que l’on avait besoin de tout cela, on aurait pu laisser l’équipage là où il était , dans l’eau froide de la Baltique.
Mais Josef Kjellgren avait encore des choses à dire, la Seconde guerre mondiale avait commencé, dans certains milieux on savait ce qu’il se passait de pas bien joli dans les territoires allemands, et il avait besoin d’écrire là-dessus. Ce livre n’est plus celui du prolétariat maritime, en tout cas pas la première nouvelle. C’est une réflexion, ou peut-être même plus un rêve, sur la situation mondiale, sur le patriotisme, sur la liberté… Ce n’est pas un mauvais livre, mais pas tout à fait ce que j’espérais. Je suis contente de l’avoir lu (et il valait mieux que ce soit tout de suite après le premier tome), parce qu’il y a quelque chose de touchant dans la plume de Josef Kjellgren, mais je ne suis pas certaine de savoir exactement quoi en penser.
… (meer)
 
Gemarkeerd
raton-liseur | Jan 25, 2023 |
[Ces vieux navires] ont été endommagés par d’innombrables tempêtes, entre les bras de l’océan toujours aussi impatient. Et pourtant, dans tous les ports, on voit chaque soir leurs feux s’allumer sur leurs écrans. D’abord le feu vert. Puis le feu rouge. Et enfin le fanal de tête de mât, le plus brillant de tous. - Et ces navires, chargés jusqu’à la lisse de pavois, quittent lentement le quai pour gagner une fois de plus le large, lentement et comme à regret, ans l’obscurité et dans la nuit, sous une voie lactée d’étincelles et de flammèches qui sortent de leur cheminée, afin de faire user un peu plus encore le fond de leur coque par la mer.
On entend encore la drosse racler, maille après maille, pour chercher le nouveau cap.
On entend encore le bruit des pas de millions d’hommes de quart qui arpentent le pont de leur navire depuis des journées sans nombre.
Et l’on entend même encore l’écho de chacune des voix humaines qui a retenti à bord.
(p. 215-216).


Dans la littérature maritime, il semblerait qu’il existe un sous-genre, celui de la littérature du prolétariat maritime. Les principaux représentants en sont probablement [Le Vaisseau des morts] de B. Traven (que je n’ai pas encore lu, bien qu’il soit sur mes étagères) et [Le Bateau usine] de Kobayashi Takiji (que j’ai lu il y a déjà un petit paquet d’années). Alors lorsque j’ai vu ce livre sur une table thématique (enfin, techniquement c’était plutôt un mur) de la nouvelle librairie qui vient d’ouvrir pas très loin de chez moi, je n’ai pas pu résister, et me voilà à embarquer avec les marins de L’Emeraude, un vieux rafiot de la marine de commerce suédoise, pour un voyage dans l’Atlantique, en direction du Nord, en ce mois de novembre 1938.
Josef Kjellgren, dont le lectorat français ne peut lire que ce roman et sa suite ainsi qu’un recueil de poèmes, est un auteur autodidacte, et je crois que cela se sent dans son écriture. On a l’impression, parfois, que ce livre a été écrit lorsqu’il avait un peu de répit, lors d’un quart ou d’une escale. En effet, il y a de temps à autres des coupures dans le style, comme si le livre avait été écrit en plusieurs fois, et n’avait pas bénéficié d’une dernière lecture qui aurait harmonisé cela. Mais je n’ai pas trouvé cela gênant, au contraire presque, j’ai plus eu l’impression de lire un travail encore rugueux, avec des aspérités, mais plein de sincérité et de simplicité aussi.
Les hommes de L’Emeraude, donc… Avec leurs noms, leurs surnoms et leurs postes, c’est parfois un peu difficile de s’y retrouver et le rôle d’équipage que le traducteur ou l’éditeur a jugé bon de mettre au début du livre est bien utile pour s’y retrouver. Il y a le capitaine, incarnation de l’autorité et de la compétence, il y a le second, taciturne et conscient de son devoir, le commis et ses petites combines, les marins de pont avec leurs personnalités et leur esprit de corps, les gars des machines avec leur fierté et leur désir de reconnaissance. Ce livre est présenté comme un roman, mais c’est plus une galerie de portraits, plus ou moins détaillés, plus ou moins reliés les uns aux autres.
Et de ce livre à la structure un peu impressionniste se dégage l’image d’une marine marchande en plein changement : les plus anciens des marins se souviennent encore de la marine à voile, les plus jeunes ont fait la guerre, d’autres l’ont passée sur les navires d’une nation neutre à la merci d’un sous-marin. Et la seconde guerre mondiale n’est pas loin, la propagation des théories socialistes et communistes dans les milieux ouvriers commence à atteindre quelques recoins.
C’est tout cela que Josef Kjellgren a mis dans ce livre, des marins fiers. Fiers de leur histoire, fiers aussi de jouer leur partie dans le concert du monde. C’est l’histoire, le monde qui bouge, et des hommes qui veulent en faire partie, des hommes qui connaissent leur place, mais qui savent aussi remettre en question les us de leur monde. Un livre tout en rugosité et en subtilité à la fois, si cela est possible. Un livre qui s’apprécie à petite dose et qui demande qu’on lui laisse le temps de diffuser son atmosphère et de laisser ses non-dits se révéler peu à peu.
Ce livre, c’est trois semaines de la vie à bord de l’Emeraude, trois semaines pleines d’événements petits et grands, et qui finissent de façon un peu abrupte, mais j’ai apprécié être la passagère de ce navire vieillissant, de pouvoir être comme une présence invisible dans le carré des officiers, sur le pont, dans la salle des machines et dans celle des cartes, parmi les marins prenant un peu de bon temps… Un livre étonnamment doux, pour ceux qui aiment le genre, peut-être pas celui des livres du prolétariat maritime, mais plutôt celui des livres de mer qui aiment leurs personnages et les respectent.
… (meer)
 
Gemarkeerd
raton-liseur | Jan 18, 2023 |

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