Jo tässä sarjan ensimmäisessä osassa palaset ovat kohdallaan. Blainin viivankäyttö on mestarillista;
Ajan kuvaus on pikkutarkkaa ja realistista, tarinan henkilöhahmot ovat moniulotteisia ja persoonallisia, ja dialogi värikästä. ( )

Having only finished the first in the two volume-story, I admit that my perspective of the storyline is limited, but what I have read so far I've thoroughly enjoyed. A straightforward tale of a young artist being duped into becoming a pirate while leaving behind the love of his life is gradually layered until you're left with a cliffhanger at the end with so many plot lines unfinished. Christophe Blain's angular lines may initially seem amateurish but his deftness displaying emotion and action is striking. I'm certainly looking forward to the second installment and the story's resolution. ( )

Isaac the Pirate tells the story of Isaac, a poor artist living in 18th century France with his beautiful fiancee whom he hopes to be able to afford to marry one day. Isaac is approached by a smooth-talking surgeon who tricks him into joining a pirating expedition.
The story is told in graphic novel format, which allows for interesting drawing due to Isaac's work as an artist. The story speaks of Isaac's loss of innocence, as well as his ability to at times out-smart the pirates with whom he is traveling. The book is an enjoyable read, with many excellent drawings, and some very unique themes, though it does seem to be part of a series.

Tout simplement G2NIAL; De la grande piraterie et de la grande BD. ( )

La lecture de « L’île au trésor » dans la bibliothèque verte (donc en primaire) m’avait beaucoup impressionnée, par ces rebondissements et la cruauté de certains des personnages pirates. Le tout était sans doute amplifié par une identification au jeune personnage principal, manœuvre simple et efficace de Stevenson (qui n’a pas tremblé durant la scène où le jeune garçon du fond du tonneau de pommes entend à leur insu le plan des pirates ?).
Les films de pirates et surtout la lecture de Barbe Rouge (dont mes parents avaient gagné un exemplaire dans une station service –la couverture devait comporter un crâne inquiétant-) m’ont fait « vibrer » par leurs bateaux et leur promesse d’aventure. Toutefois, leurs personnages m’ont rarement touchés car semblant sortir d’un imaginaire riche en action, mais peu enclin à des exigences de réalisme (comme beaucoup de western des mardis soir des années 70). Aujourd’hui, je retrouve ce même intérêt pour cette imagerie de la piraterie auprès de mes enfants pour lesquels ce ne sont que prétextes à déguisements, cris tonitruants (« à l’abordage !») et autres combats à l’épée dans le jardin de leurs grands-parents.
Grâce à Isaac le pirate, cette période où l’aventure est reine nous arrive cette fois ci avec un regard et une galerie de portraits plus nuancés par une touche de crédibilité. Cette crédibilité amusée nous ramène étrangement à la motivation du « minuscule mousquetaire » aperçue dans le paragraphe précèdent et qui semble également être celle des pirates (ou de l’air du temps des trentenaires actuels ?). Cet appel de l’aventure amènera ici un surpassement allant de l’héroïsme selon le mode « Errol Flynn » à la connerie crasse issue d’une profonde ignorance (l’album « Olga » qui vient à la suite d’exotiques aventures des premiers albums, fait froid dans le dos par le peu de crédit apporté par nos « amis » les pirates à la vie humaine).
C’est évidemment une idée de la piraterie qui entre plus en écho avec l’adulte que je suis aujourd’hui. Troublant également, le héros ne conduit pas grand-chose de son aventure, même s’il est conscient de participer à un destin rare : encore une fois l’identification avec ce personnage est sans doute plus facile qu’avec Eric le Rouge (pour lequel la lecture de ces aventures se révèlent pour moi, aujourd’hui, des plus rasoir !).
Le dessin participe grandement à cette vision réaliste bien que distanciée, par son esthétique de croquis sur le vif n’oubliant pas le grotesque de certaines situations dédramatisant les situations les plus sombres. ( )