Embarquez pour une aventure maritime époustouflante à bord d'un clipper anglais entre la Chine et Londres ... le premier arrivé avec sa cargaison de thé sera fêté comme le sont les coursiers aujourd'hui.
La tension, on la vit, cet équilibre précaire à préserver dans un équipage hétéroclite et la solitude du capitaine.

Un ouvrage qui rappelle celui de Conrad, Typhon.

N'oubliez toutefois pas le lexique des termes de marine si vous n'êtes pas familier des voiliers.

et ruez-vous dessus car il n'est plus édité et je ne l'ai trouvé qu'en seconde main. ( )

John Masefield doit être le cousin germain de Joseph Conrad. La mer, dans ses ouvrages inspirés, est le cadre qui révèle la folie et la désorganisation mentales des êtres humains. La course du thé retrace la lutte que se livrèrent les grands clippers, derniers navires à voile majestueux avant l'avènement de la vapeur, pour arriver les premiers aux docks de Londres depuis la Chine, afin d'être en mesure de fixer le prix de la cargaison. Le sujet est une occasion de décrire la tension permanente qui habitent les membres d'un équipage aux abois, celui du Blackgauntlet, soumis aux ordres d'un capitaine qui longe le gouffre de la folie. Un naufrage soumettra les marins à un séjour douloureux en canot jusqu'à la prise de possession d'un autre navire sur lequel sont tombées les malédictions supposées du prophète Habbakuck. Une course impitoyable s'ensuivra jusqu'aux docks de Londres.

Masefield est un peintre d'âme en même temps qu'un peintre de marine. Ses couleurs, trempées dans un réalisme qu'il a vécu dans sa jeunesse donne une véracité étonnante au récit. La mer devient avec lui ce bain révélateur d'où émergent de forts caractères, pour le meilleur comme pour le pire. ( )