Para Camille, la vida no había sido fácil, aunque su portentosa inteligencia le había ayudado a superar la falta de cariño con la que sus padres adoptivos solían tratarla. Sin embargo, desde que saltara junto a su inseparable amigo Salim hacia aquella “otra realidad”, el destino le mostraría un nuevo camino. En aquel universo paralelo, al cual pertenecía realmente y donde se convertiría en Ewilan, su poder como magnífica dibujante traería la esperanza de paz y el control de las fuerzas del caos.

Ceci est la seconde trilogie qui se compose de :

1) La Forêt des Captifs
2) L’œil d’Otolep
3) Les Tentacules du Mal.

Cette seconde trilogie se distingue de la première par sa noirceur. Comme dans Harry Potter, la recommandation d’âge (dès 11 ans) me semble un peu juste, d’autant plus que l’habituel côté manichéen des romans d’heroïc Fantasy (le Gentil Héros, porté par un seul but : la quête du Bien) ne se retrouve pas forcément dans l’œuvre de Pierre Bottero. Comme chez JKR, un méchant peut l’être devenu à la suite d’événements particuliers [cela dit, les personnages de Bottero sont ici malheureusement + caricaturaux que ceux de JKR]

Ainsi, dans le tome 1, nous découvrons Ewilan (et d’autres enfants), prisonnière, torturée, par son ennemie jurée Eléa Ril’Morienval tandis qu’à la fin du tome 3 tous les personnages principaux ne sortent pas vivants de combats assez violents.

Il y a cependant, en balance, des passages presque ‘oniriques’ (je songe notamment, dans le tome 1, à Ombre Blanche, ferme au milieu des Causses dans laquelle Ewilan soigne ses blessures grâce aux soins d’un vieux berger plein de sagesse) et l’humour est toujours présent.

Regain de ‘noirceur’ finalement assez compréhensible, puisque Les Mondes d’Ewilan représente le passage de 2 ados (Ewilan & Salim) dans le monde des adultes au terme d’une quête initiatique : la jeune fille prend sa destinée en main en refusant d’obéir aux ‘ordres’ de l’Empereur, de l’œil d’Otolep…, apprend l’amour dans les bras de Salim et sur les lèvres de Liven, découvre que la vraie famille n’est pas forcément celle que l’on croit…

A ce propos, je trouve la fin du roman rafraîchissante car ne correspondant pas aux critères habituels des romans jeunesses (le héros reste aux côtés de ses parents enfin retrouvés mais qu’il ne connaît pas) mais beaucoup plus satisfaisante (Ewilan choisi d’aller vivre avec son namoureux et leurs ‘parents’ adoptifs – lesquels ont tissé des liens pendant les 6 tomes). ( )