Voil© un mythe qui a la vie dure. On croit qu'ils appartiennent au monde r©♭volu de l'Ancien R©♭gime, on s'aper©ʹoit qu'ils sont plus nombreux que jamais, au point de se demander : que serait la France sans eux ? On les trouve partout, © la t©®te des entreprises, sur les listes ©♭lectorales, dans les lieux © la mode ou © la une des m©♭dias. Ils ont m©®me l'audace de revenir dans les gouvernements de la R©♭publique, comme si 1789 n'avait jamais exist©♭. Et pourtant, les rois leur ont toujours pr©♭f©♭r©♭ les bourgeois ou les cardinaux, ils n'ont jamais eu le pouvoir et chaque fois qu'ils ont domin©♭, ils ont ©♭chou©♭. Quant © l'argent, pour la plupart, ils n'en ont plus. Alors, pourquoi continue-t-on de les aimer ? Pour leur chic, pour leur allure "pas comme les autres" ? Peut-©®tre. Mais surtout parce qu'ils sont les seuls © porter un nom qui, depuis mille ans, donne son identit©♭, non seulement © leur famille, mais © notre vieux pays de moulins et de f©♭es, la France. Pierre Miquel, r©♭publicain convaincu, dresse, avec un talent magistral, le portrait iconoclaste de l'aristocratie fran©ʹaise, de Clovis © nos jours.