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""Auschwitz ce n'était rien, Auschwitz c'était un camp de vacances." Ainsi s'exprime Hershl Sperling, l'un des très rares survivants du plus effroyable centre de mise à mort de l'Aktion Reinhard. Provocation ? Hérésie ? Non, car Sperling revient de Treblinka. Si le nom du site est connu, son histoire, comme celle de Belzec et de Sobibor, l'est beaucoup moins - les nazis ayant pris grand soin d'effacer les traces de leur entreprise barbare, de liquider les derniers témoins et de raser les vestiges qu'ils abandonnaient. D'où le défi que pose cette "impossibilité de rendre compte". À la fin de l'année 1943 en effet, le site de Treblinka a déjà repris l'aspect d'une exploitation agricole comme les autres. Dernière halte d'un chemin noir tracé depuis Berlin, Treblinka, parmi tous les centres de mise à mort, a devancé Auschwitz en efficacité. C'est là que la destruction des juifs a été la plus expéditive : près d'un million de personnes y ont été assassinées en 400 jours. S'appuyant sur des sources inédites, Michal Hausser-Gans décrit en détail, depuis sa genèse, le fonctionnement du camp, soulignant les transformations entreprises pour perfectionner la machine de mort. Jusqu'à la révolte du 2 août 1943 qui, contre toute attente, parvient à gripper les rouages de ce modèle insurpassé de l'industrie génocidaire. Destinée à un large public, cette étude exhaustive propose pour la première fois une confrontation avec "le pire du pire" et une analyse du cheminement vers l'horreur, que l'Europe échoua si longtemps à déchiffrer."--Page 4 of cover.… (meer)
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(Présentation)
Auschwitz, ce n’était rien [après Treblinka], Auschwitz c’était un camp de vacances.
Hershl Sperling
Opdracht
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Aux miens, passés, présents et à venir.
À tous ceux de Treblinka et aux gardiens de leur mémoire en défi aux Maîtres de la Mort.
Eerste woorden
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Préface Jean-Marc Dreyfus
Le livre de Michal Hausser-Gans est important : en effet, la littérature historique sur les camps d’extermination nazis reste paradoxalement limitée et elle l’est encore plus en français.
Avant-propos Michel Fabréguet
C’est à Beit Lohamei Haghetaot, la Maison des combattants des ghettos et plus ancienne institution commémorative consacrée à l’histoire et à la mémoire de l’anéantissement des Juifs d’Europe en Israël, fondée par une poignée de rescapés de l’insurrection du ghetto de Varsovie, que je fis la connaissance de Michal Hausser-Gans en février 2003.
Préambule
Alors qu’un vaste corpus de documents issus de la recherche universitaire (témoignages, études, iconographie et outils pédagogiques) existe en français à propos de la Shoah, et d’Auschwitz en particulier, celui mis à la disposition des chercheurs et des enseignants francophones relatif aux camps de l’opération Reinharda (Sobibor, Chelmno, Belzec et surtout Treblinka1) est relativement succinct. [...]
Présentation
Le site de Treblinka fut le dernier des trois centres de mise à mort érigés dans le cadre de l’Aktion Reinhard à être construit. [...]
Première partie PROLÉGOMÈNES : TREBLINKA, LA GENÈSE
Chapitre I
LES ORIGINES
Il est essentiel d’examiner le calendrier qui conduit le régime nazi, à partir d’une « pensée génocidaire », à construire trois centres d’annihilation destinés à la population juive sur le territoire du Gouvernement général. [...]
Citaten
Laatste woorden
Ontwarringsbericht
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Note : Texte remanié de la thèse de doctorat : Histoire du 20e siècle : Strasbourg : 2016
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""Auschwitz ce n'était rien, Auschwitz c'était un camp de vacances." Ainsi s'exprime Hershl Sperling, l'un des très rares survivants du plus effroyable centre de mise à mort de l'Aktion Reinhard. Provocation ? Hérésie ? Non, car Sperling revient de Treblinka. Si le nom du site est connu, son histoire, comme celle de Belzec et de Sobibor, l'est beaucoup moins - les nazis ayant pris grand soin d'effacer les traces de leur entreprise barbare, de liquider les derniers témoins et de raser les vestiges qu'ils abandonnaient. D'où le défi que pose cette "impossibilité de rendre compte". À la fin de l'année 1943 en effet, le site de Treblinka a déjà repris l'aspect d'une exploitation agricole comme les autres. Dernière halte d'un chemin noir tracé depuis Berlin, Treblinka, parmi tous les centres de mise à mort, a devancé Auschwitz en efficacité. C'est là que la destruction des juifs a été la plus expéditive : près d'un million de personnes y ont été assassinées en 400 jours. S'appuyant sur des sources inédites, Michal Hausser-Gans décrit en détail, depuis sa genèse, le fonctionnement du camp, soulignant les transformations entreprises pour perfectionner la machine de mort. Jusqu'à la révolte du 2 août 1943 qui, contre toute attente, parvient à gripper les rouages de ce modèle insurpassé de l'industrie génocidaire. Destinée à un large public, cette étude exhaustive propose pour la première fois une confrontation avec "le pire du pire" et une analyse du cheminement vers l'horreur, que l'Europe échoua si longtemps à déchiffrer."--Page 4 of cover.