Vital Veber, alto dignatario extranjero que acaba de llegar a Francia, se aloja en el suntuoso Parc Palace du Lac, protegido por dos gorilas infranqueables: la pulposa Perla Pommeck y el brutal Rodion Rathenau. El coronel Seck, superior jerárquico de Chopin, le encomienda la vigilancia de Veber, sospechoso de infamias sin cuento. Seck tiene en alta estima el desempeño de Chopin, cuya especialidad consiste en colocar minúsculos micrófonos en sus moscas para sí escuchar las conversaciones de los sujetos vigilados. El miope y flemático Chopin se instala, pues, con sus artilugios en el Palace, donde los diversos hilos de la trama se atan y desatan vertiginosamente.

Lac quel titre étrange. C’est paradoxalement un titre court — 3 lettres et pas de sous-titre, on peut difficilement faire mieux — et très énigmatique, il ne nous donne aucune indication sur le contenu du livre. C’est en fait un titre très echenozien (Nous trois, Un an, Au piano, Ravel, Courir, Des éclairs) ou plus généralement emblématique des Éditions de Minuit. Il ressemble à sa prose, raffinée et distillée pour obtenir un texte ciselé et épuré. Il faut lire lentement, savourer chaque phrase pour en apprécier le juste équilibre, le raffinement dans le choix des mots et dans leur agencement. Il n’y en a ni trop, ni pas assez, juste ce qu’il faut, c’est du très bon minimalisme.

L’histoire est une histoire d’espionnage, vous savez, celles où l’on croise des agents doubles. Pourtant on est bien loin des S.A.S. car dans ce roman l’histoire pourrait paraître accessoire. En fait, Echenoz s’empare volontairement d’un sous-genre romanesque, le roman d’espionnage, pour tisser sa trame et parfois le tourner en dérision — l’utilisation de grossiers stéréotypes et de procédés loufoques comme les mouches et la communication par prospectus en sont la preuve. Ici, ce n’est pas l’écriture qui est au service de l’histoire mais l’histoire qui est au service de l’écriture. Ne vous méprenez pas, elle n’est pas pour autant ennuyeuse et est même plutôt bien ficelée et intéressante. Jean Echenoz offre un bon divertissement servi par une prose délicate sur un ton volontairement neutre. Je repense avec écoeurement à tous les pavés étouffants - n’est pas Proust qui veut - que j’ai avalé en sautant des passages pour abréger mes souffrances — aïe aïe aïe, j’ai encore le souvenir douloureux du Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke. Echenoz m’a amené à reconsidérer la lecture; la vie est trop courte — et il y a tellement mieux à faire — pour perdre son temps à lire des phrases dont le seul intérêt est de remplir des pages. Lisez du concentré de littérature, lisez Echenoz. http://www.aubonroman.com/2012/07/lac-par-jean-echenoz.html ( )

This thriller is a sort of logically psychedelic cross between David Lynch and Ian Fleming. Written by a contemporary, multiple award-winning French author, it is a wry satirical commentary of sorts on the thriller/espionage genre of novel. The book is far too taut for my tastes and the author's storyline is either fantastical and hard-to-believe or a deeply wrought nudge at the breadth of current intrigue storylines.

The protagonist, Chopin, is an entymologist/scientist/academic and an erstwhile part-time spy. His niche is using insects as eavesdropping devices or 'bugs as bugs'. This vignette smacks of Thomas Pynchon and is a welcome respite from the farcical but attractive spy storyline. The author plays with the edge of humor and faux-realism. For example, a sentence on evading surveillance: "To get there, he had to apply the classic procedure for discouraging tails, and it was once more and forever the same rigamarole: you hop from one taxi into the Metro entrance, then from another taxi into another Metro, and you jump into the train at the last instant, and you jump off the train just before the doors close, and you cross and recross the building with double exits, then another building, and you hop yet another taxi that drops you fifty yards from the hidden backstreet, which you reach in a sweat, out of breath and certain that this whole business is utterly pointless.

The author is a hit and miss around the other characters, mostly hits : enigmatic and practical Colonel Seck, supporting spies Dr. Belsunce and Mousezy-Eon, and the villain bodyguards. Overall, the read is perhaps too subtle and the crafting of metaphor and wordsmithing too complex for the subject matter, which the author shows a facility for keeping pace and reader interest. A worthy break from the chain of trite predictable spy stories or a complementary filler in a portfolio of an incredibly talented writer, perhaps genius author. However, make this dessert, not your main meal. ( )