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Bezig met laden... Knockdoor Jules Romains
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Meld je aan bij LibraryThing om erachter te komen of je dit boek goed zult vinden. Op dit moment geen Discussie gesprekken over dit boek. Je n'avais jamais lu Knock dans le cadre de mes études, ni vu le film. C'est donc une découverte que cette pièce de théâtre simple et drôle, accessible à tous, dans laquelle la pratique médicale bonhomme et bourgeoise d'un médecin de village, est transformée en business implacable par Knock, lequel voit en chacun des administrés un malade en puissance, et le fait bien sentir. Entre méthodes de voyou et charlatanisme, Knock mène tambour battant (c'est le cas de le dire) des actions de préventions et de curation qui tournent, bien entendu, à son bénéfice sonnant et trébuchant. Critique de la dérive médicale sur fond de business, cette pièce est toujours d'actualité sur fond de prévention menée au plus haut niveau de nos gouvernants. Il y a les convaincus sincères et les opportunistes acharnés. Nous sommes tous entre les deux. A lire absolument. geen besprekingen | voeg een bespreking toe
Knock Ou Le Triomphe De La Medecine: Trois actes (Folio) by Romains (1972) Geen bibliotheekbeschrijvingen gevonden. |
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Google Books — Bezig met laden... GenresDewey Decimale Classificatie (DDC)813Literature English (North America) American fictionLC-classificatieWaarderingGemiddelde:
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La pièce, donc maintenant. Ce fut une lecture réjouissante, en grande partie parce que j’avais les scènes du film en tête, ce qui m’a aidé à visualiser la pièce, mais pas seulement. C’est agréable aussi de remettre dans son contexte des phrases aussi célèbres que « Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ? », et de s’apercevoir à quel point cette pièce, une des plus connues du début du XXème siècle je pense, est une digne héritière du théâtre de Molière (dont on fête les 400 ans cette année, coïncidence) : le même type d’humour, les mêmes ficelles, utilisés pour dénoncer des travers de la société, ici comme souvent chez Molière, notre relation à la médecine.
Et c’est une vision de la médecine bien particulière que nous propose Knock, dont le credo est que « tout homme bien portant est un malade qui s’ignore. » Effectivement, il voit la maladie partout et a un système bien rôdé pour adapter son traitement aux réalités économiques de ses clients, heu pardon, ses patients (mais le mot « patientèle » que l’on a créé récemment est étrange, il se démarque du commerce en même temps qu’il y fait presque explicitement référence). Il est facile de voir dans Knock un charlatan, et c’est l’image que j’ai toujours eu de lui à travers ce que je connaissais de la pièce sans l’avoir lue. C’est bien le cas, Jules Romains ne laisse pas de place au doute (ce qui n’est pas le cas du film, beaucoup plus nuancé à mon avis, et c’est une vision modernisée intéressante), mais surtout, il montre le mécanisme qui permet à ce charlatanisme de se développer et à quel point les victimes, heu pardon, les patients sont complaisants, heureux au fond de se laisser faire.
A l’heure où la « médecine moderne » dont se moque Jules Romains n’est plus à la mode mais où les techniques de marketing que Knock a mises au point se sont répandues comme traînée de poudre (comment ne pas voir dans l’instauration des consultations gratuites du lundi matin une « responsabilité sociale des entreprises » avant l’heure par exemple) et que certains courants de médecine alternative ou de médecine douce les pratiquent sans avoir l’air d’y toucher, la critique acerbe de Jules Romains, cachée sous une comédie qui se veut innocente au premier abord est finalement bien plus actuelle qu’on ne voudrait le penser. Une pièce agréable et drôle en même temps qu’elle fait réfléchir, un bon moment de lecture et, si j’en ai l’occasion un jour, un bon spectacle j’en suis sûre !