Un extrait de La Philosophie dans le boudoir mit en lumi?re pour en saisir toute l'importance Fran?ais, encore un effort si vous voulez ?tre r?publicains est un extrait de La Philosophie dans le boudoir, ensemble de dialogues publi?s anonymement en 1795. S'il n'est pas une uvre ? part enti?re, c'est un manifeste politique ins?r? dans le Cinqui?me dialogue. Articul? autour de deux th?mes, ± La religion et ± Les m urs , Sade reprend succinctement les id?es contenues dans le roman en posant les bases d'un nouveau contrat social. Il y d?ploie une argumentation marqu?e par un ath?isme et un mat?rialisme ravageurs, et critique impitoyablement toute contrainte sociale, morale ou politique qui tend ? s'opposer ? la volont? de l'individu. Ce qui l'am?ne notamment ? promouvoir la lib?ration sexuelle des femmes et ? r?futer toute condamnation de l'homosexualit?. ± Est-il possible d'?tre assez barbare pour oser condamner ? mort un malheureux individu dont tout le crime est de ne pas avoir les m?mes go?ts que vous ? . Sade discourt avec la m?me libert? sur l'avidit?, le vol et l'assassinat, l'adult?re ou l'inceste. Il convient alors de rappeler que le refus vigoureux de toute forme de contrainte a parfois men? l'auteur sur des chemins de traverse que le marquis ne pratiqua jamais. D'une port?e universelle, Fran?ais, encore un effort si vous voulez ?tre r?publicains propose des r?ponses radicales ? des questions toujours d'actualit? : religion, sexualit?, libert? individuelle, conventions sociales... transgression, interdits ! Sade nous exhorte ? jouir rageusement de notre libert? dans tous les domaines. Il esp?re ainsi parvenir ? une forme d'utopie libertaire, bas?e sur un compromis social que chacun peut d?noncer ou renouveler ? tout moment. On peut adh?rer ? sa vision, ? certaines de ces id?es ou les rejeter totalement, le d?bat reste ouvert... Sade nous offre une ode ? la libert? de penser avec une plume bien ac?r?e EXTRAIT Je viens offrir de grandes id?es : on les ?coutera, elles seront r?fl?chies ; si toutes ne plaisent pas, au moins en restera-t-il quelques-unes ; j'aurai contribu? en quelque chose au progr?s des lumi?res, et j'en serai content. Je ne le cache point, c'est avec peine que je vois la lenteur avec laquelle nous t?chons d'arriver au but ; c'est avec inqui?tude que je sens que nous sommes ? la veille de le manquer encore une fois. Croit-on que ce but sera atteint quand on nous aura donn? des lois ? Qu'on ne l'imagine pas. Que ferions-nous de lois, sans religion ? Il nous faut un culte et un culte fait pour le caract?re d'un r?publicain, bien ?loign? de jamais pouvoir reprendre celui de Rome.