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Bezig met laden... Ludvigsbakke (1896)door Bang
Informatie over het werkIda Brandt door Herman Bang (1896)
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W. Glyn Jones' masterful translation allows us to read in English for the first time one of the neglected classics of Scandinavian Literature.Ida Brandt is the classic outsider. Not acceptable to the Danish aristocratic circle she was brought up around and too moneyed for her nursing colleagues at the hospital. She is good looking and gentle, generous and kind and her trusting nature is betrayed by the people around her. Herman Bang takes us into Ida's world, he does not comment, let alone criticise and leaves the reader to judge. It is a novel ahead of its time in its impressionistic, almost cinematic style. Geen bibliotheekbeschrijvingen gevonden. |
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Google Books — Bezig met laden... GenresDewey Decimale Classificatie (DDC)839.8136Literature German and related languages Other Germanic literatures Danish and Norwegian literatures Danish Danish fiction 1800–1900LC-classificatieWaarderingGemiddelde:
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– Si… enfin…
– Je veux dire… expliqua Ida qui semblait toujours hésitante lorsqu’il s’agissait d’exprimer une opinion. De toute manière, on fait ce qu’on doit faire…
(p. 74, Partie 1).
Ce sont la simplicité du titre et la mélancolie qui se dégageait de la couverture qui m’ont attirée vers ce livre. Et l’éditeur a probablement fait un très bon travail puisque ce sont les deux mots qui me restent après avoir refermé la dernière page de ce livre.
Ida Brandt est le nom de l’héroïne de ce roman, intitulé Ludvigsbakke en danois, du nom du domaine dont le père d’Ida était régisseur et où elle a passé son enfance. Une enfance heureuse, dont elle garde une nostalgie sans fond. Arrivée à l’âge adulte, Ida Brandt peine à trouver sa place dans la société. D’origine modeste mais avec une situation financière confortable, elle n’appartient pas tout à fait à la même classe laborieuse que ses collègues infirmières, et certainement pas à la classe des possédants, ceux qui possèdent soit des propriétés immobilières soit des noms à particule. Elevée loin des réalités du monde, Ida n’est que candeur et gentillesse. Elle sait, elle sent qu’elle n’a pas le droit au bonheur et laisse les autres abuser de cette candeur et de cette gentillesse. Elle sait que l’on se sert d’elle, mais elle l’accepte, le provoque même.
Un portrait de femme peu flatteur, pourrait-on dire à première vue, loin de ces portraits de femmes fortes que nous offre à foison la littérature nordique. Et pourtant, de par sa résignation, Ida Brandt, à sa manière, force le respect. Le respect de ses choix, aussi incongrus semblent-ils, le respect de son immense nostalgie pour le domaine qui a abrité les beaux jours de son heureuse enfance.
Et ce voile de nostalgie (j’hésite à écrire le mot tristesse, mais il n’est pas loin) recouvre toute l’histoire, que ce soient les réminiscences du passé ou l’amour qu’Ida sait sans lendemain qu’elle voue à un homme qui ne la mérite pas mais auquel elle s’attache contre toute raison parce que justement il lui rappelle son cher Ludvigsbakke.
Dans un Danemark qui oscille entre modernité et rigorisme, Ida Brandt est une héroïne qui choisit son destin, même si celui-ci est synonyme de sacrifice et d’abnégation. Une figure elle aussi entre modernité et conservatisme, puisqu’elle prend des décisions et est indépendante, mais fait tout pour rester à la place que la vieille société lui assigne, celle de la future vieille fille plus ou moins corvéable à merci et pour laquelle on n’a aucun égard. Simple, mélancolique, triste, avec une grande retenue. Un auteur que je découvre, et que je suis contente de découvrir.