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Bienvenue dans le grand nord canadien. Enfin… Bienvenue n’est pas forcément le bon terme. Ici, tout est dur, froid, inhospitalier. La nature, faune, éléments et même les rares humains qui s’y accrochent.

On était des loups est certes un magnifique nature-writing qui m’a souvent rappelé Jack London, mais aussi un très beau livre sur l’humain. Seul face à ses décisions, sa morale, ses engagements. Un homme fou de colère, son fils de cinq ans et deux chevaux (les gros) au milieu des terres hostiles
 
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noid.ch | 1 andere bespreking | Aug 9, 2023 |
Magnifique, bouleversant. Sandrine Collette a un style bien à elle, qui nous accroche, nous "parle". C'est un grand écrivain !
 
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pangee | 1 andere bespreking | Nov 11, 2022 |
Le [La Route] français ? Il y a un peu de ça c’est certain, avec même un clin d’œil très appuyé quand un père et son fils poussant un caddy apparaissent dans le fond de la scène. En tout cas, comme pour le livre de Cormac McCarthy, je n’ai pas accroché et ce, dans les deux cas, malgré le succès de ces deux livres.
J’ai lu ce livre sans déplaisir, c’est sûr, mais je suis toujours restée comme à l’extérieur de l’histoire, incapable, malgré un sujet encore plus d’actualité que lorsque j’ai lu La Route il y a plus de 10 ans, de vivre au côté des personnages. Je crois que j’aurais préféré que ce roman soit plus resserré, tant dans sa forme (une longue nouvelle m’aurait parue plus efficace) que dans son propos (j’aurais coupé le début et la fin et resserré le livre sur l’immédiate après-catastrophe : je ne vois pas ce que l’enfance du personnage principal apporte à l’histoire, et je ne suis pas convaincue par la description au long cours).
Le style très sec, parfois télégraphique, de Sandrine Collette me paraît bien fonctionner dans les quelques semaines qui suivent une catastrophe dont on saura peu de choses. Elle arrive à bien décrire les pensées de son personnage, ses oscillations constantes entre espoir et désespoir et tous les degrés qu’il y a entre. Les espoirs déçus aussi, les changements de situation ou d’état d’esprit d’une seconde à l’autre. Toute cette partie, heureusement la plus longue dans le livre, est vraiment intéressante et le personnage de Corentin m’a alors paru très convaincant. Mais le livre tire ensuite un peu en longueur, et l’autrice ne joue pas tout à fait le jeu, avec une fin trop positive par rapport à ce que le reste du livre pouvait nous faire anticiper.
Si l’on ajoute à cela une répartition genrée des rôles sans aucune imagination (le monde vient d’être réduit à néant tout de même, tout est à réécrire, mais non, la femme fait la cuisine et s’occupe de la famille, l’homme, en bon chasseur préhistorique, est l’éternel pourvoyeur, de nourriture et de gamètes) et quelques incohérences (les premiers animaux qui reviennent sont les loups. Ah bon, et ils se nourrissent de quoi, ces loups?), cela donne un livre qui ne tient pas ses nombreuses promesses.

J’avais découvert Sandrine Collette à travers ses feuilletons radiophoniques et j’avais beaucoup aimé [Une Brume si légère] adapté d’une longue nouvelle. Je n’ai très clairement pas retrouvé cela dans ce roman, le premier que je lis d’elle. Parfois la distance permet de mieux apprécier un livre, là je crois que c’est le contraire : je l’ai fini depuis quelques jours et je passe d’une certaine indifférence, voire indulgence, à un sentiment beaucoup plus négatif et un certain mal à l’aise qui m’envahit lorsque j’y repense.
 
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raton-liseur | 2 andere besprekingen | Aug 6, 2022 |
Si j'ai craints au début du livre que ce soit un roman larmoyant, j'ai été très vite rassurée et finalement passionnée par cette histoire à faire des insomnies tellement ce qui arrive dans le livre pourrait survenir d'un jour à l'autre sur la planète en ce moment... histoire de survie, d'amour parental pour des enfants qui ne connaissent que la terre dévastée, la nourriture fade et les dangers d'être attaqués par des hordes sauvages. On a un petit espoir qu'enfin le père et les enfants devenus adultes connaissent enfin autre chose que le désespoir, la faim et la peur. Oui, on a un espoir, et on s'y cramponne. L'écriture de ce roman est originale, un brin trop descriptive, mais on ressort de ce livre très très ému(e)½
 
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pangee | 2 andere besprekingen | Mar 17, 2022 |
The apocalypse as seen almost entirely through the eyes of one family living on a small island. It is relentlessly grim, a series of greater and lesser tragedies with one unbearable, horrifying decision at its heart. It covers a very short span of time in agonizing detail, and creates a verisimilitude that causes real discomfort and anxiety. There is real heroism here as well, and by real I mean spur-of-the-moment, followed by real consequences and grief. Like many books of this genre, the ending is abrupt, and upbeat compared to the rest of the book. It just wouldn't let go of me, and that's really something.
 
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unclebob53703 | Dec 7, 2021 |
Dystopia, Post-apocalyptic call it what you will, but novels of this kind must portray a world that the reader can understand, or even better to feel, to be successful. Although I struggled to believe in the world before the cataclysmic event, that changed everything in Sandrine Collets book, I had no problem with the world that she created afterwards. In addition her focus on a particular isolated families' situation had an intensity rarely found in novels of this type.

We first meet Corentin hanging from his mothers stomach and when he is finally born he is an unwanted child. He is dumped onto his grandmother who lives in a small hamlet surrounded by forests. She raises him in the ways of the forests and when he is old enough he moves on to a large town where he goes to college. During the time of his upbringing the world is suffering from climate change; getting hotter. He becomes a member of a loose society of students who make a home for themselves underground to avoid the heated climate. This saves them the fire that destroys the planet and which lasts for days. Only those students who wait patiently for the fire above them to burn itself out survive and when they finally emerge they separate immediately to search for their families. Corentin goes back to the forests to find his grandmother and her latest charge - the young woman Mathilde. They had been working in their cave under the house and had survived. Everything on the surface of the planet had been burnt in the inferno, including all the people. The dust from the ashes had obscured the sun and the world had plunged into a near permanent winter. Nothing would grow.

Corentin moves in with the two women and explores the local village in search of food and they start to wait out the catastrophe. However two years on and nothing has changed, they live in a grey/blackened world only alleviated by the snowfall. Mathilde has no love or feelings for Corentin, but they drift together with the need to create something: a family, Mathilde gets pregnant and then suffers horribly in bringing twins into the world. Grandmother Augustine dies after this horrendous confinement, but Mathilde recovers and the two young people are left to make their way in the new world.

Sandrine Collett tells her story in splashes of short prose. It is all about survival in an inhospitable world. Corentine and Mathilde's family get bigger, until Mathilde cries enough, there will be no more children. Her descriptions of the burnt forest and the humans anxious search for signs of new life, new growth; form the backbone to this novel. Collet's concentration on the nucleus of the family and its loveless central relationship provides an atmosphere of isolation and seclusion. The will to survive struggles to break through the enforced claustrophobia. A cold, depressing read, it may be, but with an undeniable atmosphere all of its own. I was pleased to look up from my reading to see the greenery outside my window. It felt good to keep ensuring myself that the planet had not burned. The novel won the 2020 Grand Prix RTL-Lire in France and I was convinced and so 4.5 stars½
 
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baswood | 2 andere besprekingen | Oct 3, 2021 |
Une nouvelle qui met mal à l’aise. L’atmosphère pesante est vite installée et se transforme insensiblement en atmosphère malsaine. On est hâppé par l’histoire, on veut comprendre ce qui se cache derrière les non dits et on continue à écouter, mais finalement, je me demande quel est l’intérêt de ces histoires qui mélangent un peu tout : les tares physiques et les bas instincts, l’absence d’éducation et l’amoralité… Et je ressors de cette lecture avec ce sentiment d’être mal à l’aise, me sentant un peu salie par cette écoute, un peu honteuse de mon voyeurisme et un peu piégée d’en avoir été réduite à cela. Non, une lecture qui ne me procure aucune satisfaction. A oublier au plus vite.
 
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raton-liseur | Dec 26, 2020 |
A quote on the cover states as follows:

"A combination of a South American Western and a noir, Nothing But Dust has airs of Faulknerian tragedy in full Argentinian heat. A vicious circle of cruelty and redemption, written with complete austerity."

I haven't read any Faulkner but I have read Marguerite Duras and this book is the crushing and brutal tone of the family in [The Lover], but instead of Indochina we are on the Patagonian plains in Argentina. Rafael is the youngest of four sons, born right after the disapperance of the father, and is thus subsequently terrorized by the oldest twin brothers as if he were at fault. He finds no safety in the skirts of the mother as she is even more cruel, reigning over her family as harsh as the Patagonia environment reigns over her ranch. The beauty of the book comes from the beauty of the landscapes and the movement of the horses over it as they herd in the sheep for shearing. The rest is terrorizing, cold, cruel, and brutal, and even as Rafael tries to bring home hope, it leads to a brutal climax as we are reminded that in Patagonia our time here is temporary and once we leave there will be nothing but dust.

A stunning little gem translated from the original French. And the translation is fantastic. Much recommended.

Interestingly enough this book was winner of the Landerneau Prize for crime fiction but I'm not understanding why it won under this category. Either the crime fiction genre has changed dramatically but I felt this is really just a very dark, noir, literary Western.
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lilisin | Feb 21, 2019 |
Du mal à rentrer dans la 2ème partie. Trop de lenteurs½
 
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FaGoo | Mar 18, 2017 |
Une nouvelle originale, de l’anticipation mais peut-être pas tant que ça. Que fait-on des laissés pour compte dans une société où la solidarité n’existe plus. Recycler des voitures, pas si bête, très crédible. Et que devient-on quand on a touché le fond et qu’il n’y a plus d’avenir à l’horizon ?
Cette nouvelle est intéressante par la réalité pas tout à fait fantasmée, par le fait qu’elle nous met en face de nos manquements. Peu importe l’histoire, qui n’est qu’un prétexte, il faut voir au-delà de ce style sans aspérité qui, l’air de rien, dit ce que l’on n’aime pas entendre. Une lecture courte mais efficace, et marquante.

------------------------- Complément (mars 2019) -------------------------
J’ai croisé le nom de cette auteure dans une note de lecture qui m’a intriguée et en allant un peu plus loin, je me suis aperçue que j’avais déjà écouté un livre d’elle, que j’en avais même fait une « critique » plutôt élogieuse il y a presque cinq ans, et pourtant je n’en avais aucun souvenir. Comme quoi, ça sert de garder une trace de ses lectures…
Donc ni une ni deux, prochain trajet en bus, je mets mon casque sur les oreilles et j’écoute à nouveau cette nouvelle. Dès les premières minutes, je me suis souvenue de l’histoire, mais pas dans tous ses détails, ce qui fait que j’ai pu être à nouveau surprise par certains retournements de situation.
Et cette seconde lecture confirme ma première impression. On est dans un futur proche dystopique, où les pauvres sont relégués dans une sorte de ghetto dont ils n’ont plus le droit de sortir, et où ils vivent dans des carcasses de voiture, car vous comprenez, avec les difficultés économiques de notre pays, on ne peut pas leur offrir mieux, on sait que ce n’est pas très digne, mais vous comprenez ma bonne dame, on fait au mieux de nos possibilités. (Toute ressemblance avec un discours actuel est naturellement fortuite).
Et l’on voit quelques personnages bien choisis évoluer dans ce milieu, Jo et Ada, Nathan et Jean-No accompagnés d’Aristote et Diogène. Des relations se créent, des tensions. Il y a de l’espoir, il y a du réalisme.

Bien vue cette nouvelle qui nous montre sans prêchi-prêcha un avenir qui pourrait bien être le nôtre, qui fait réfléchir sur nos choix sans être moralisateur.
Sandrine Collette est une auteure de romans noirs, ce qui n’est pas vraiment ce que je lis habituellement. La violence contenue qui irrigue cette nouvelle ne me donne pas envie de lire ses livres plus longs, car c’est un style et un genre qui me mettent trop mal à l’aise, mais, pour les amateurs du genre, je me dis que c’est une auteure à découvrir, car elle a une plume sacrément incisive, et si ses autres écrits peignent aussi bien les travers de notre société, ils valent probablement le coup.
 
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raton-liseur | Feb 17, 2015 |
J’ai acheté ce livre après en avoir pas mal entendu parler, et également parce qu’il avait reçu le prix des lecteurs 2014. Inutile de dire que le sujet est intrigant. Je ne veux pas paraître aimer les thèmes glauques ou être amatrice de voyeurisme malsain, mais c’est un sujet qui est choquant et qui m’a interpellée.

Nous faisons la connaissance de Théo, qui nous a écrit son histoire à la fin de sa mésaventure. Et mésaventure, le mot est faible.

Théo sort de prison, il est libre, la vie recommence pour lui. Parce qu’après avoir massacré son frère qui l’a trahi en couchant avec sa femme, la prison était inévitable.

Après sa libération, il part se ressourcer dans un gîte perdu dans la forêt, tenu par Mme Mignon, une petite vieille qui prend soin de lui comme s’il était son fils. Théo, fan de randonnée, décide d’aller parcourir la forêt et marcher des heures dans la journée pour s’aérer la tête et profiter de sa liberté nouvellement acquise. Mme Mignon n’hésite pas à lui indiquer des chemins prisés des touristes, notamment un, qui passe près d’une vieille cabane, où la vue est soit-disant imprenable.

Mais lorsqu’il arrive à cet endroit, Théo tombe face à face avec un vieillard qui le met en joue, pour finalement l’inviter à boire un café… Et là, c’est le début du cauchemar. Un coup dans la nuque, un réveil quelques instants plus tard, et Théo se retrouve au milieu de l’enfer. Il est enfermé dans une cave, avec Luc, prisonnier depuis huit ans du vieillard et de son frère.

Bon, il n’y a pas à dire, si vous avez aimé « Séquestrée de Chevy Stevens« , vous adorerez Des noeuds d’acier.

Attention, je sais qu’il est délicat de dire « adorer » quand on parle d’un récit aussi inhumain, , alors comprenez-le dans le bon sens du terme.

On suit jour après jour, semaine après semaine, l’enfer dans lequel sont plongés Luc et Théo. Parce que oui, Luc est là depuis longtemps, a subi le même scénario que Théo, et ce depuis huit ans. Il explique à Théo qu’il ne faut pas se fier au fait que leurs tortionnaires soient deux vieillards, et on a nous-mêmes du mal à comprendre en quoi il est difficile d’échapper à la surveillance de deux petits vieux. Mais Sandrine Collette ne nous laisse pas nous questionner bien longtemps. Ce sont deux tyrans, qui malgré les apparences, sont plus costauds et obstinés qu’ils en ont l’air. Ils considèrent leurs deux prisonniers comme des chiens, des esclaves à qui ils feront faire tous leurs travaux.

Inutile de dire que le calvaire de Théo relève de sa maltraitance. Traité comme un moins que rien, réduit à l’état de chose… Ce roman donne à réfléchir sur la dépersonnalisation de l’être humain. Ou comment à bout, au fond du trou, un homme continue à se battre dans l’espoir de voir un jour sa situation s’améliorer. Comment le corps craque, comment le mental tient, comment réagir dans une situation similaire, baisser les bras ou tenir ?

J’ai adoré la relation ente Luc et Théo, ambiguë au possible. Ils se soutiennent, ont besoin l’un de l’autre, s’épaulent. Mais pourquoi ? Pour ne pas finir seul. C’est tordu mais somme toute humain…

C’est bien écrit, ça prend vraiment la forme d’un témoignage. On se prend à espérer pour Théo et son camarade, à chercher une issue favorable, à mettre en place des stratagèmes pour qu’ils puissent s’échapper…

En bref, un vrai récit sur l’espoir, la condition humaine, la souffrance, physique comme mentale, la volonté… C’est prenant, poignant, fort… Et à la fois insoutenable.

Il faut véritablement le lire pour s’en faire une idée, et passer outre la violence pour aller chercher plus loin l’idée de ce livre…

Je n’en dirai par plus, notamment sur certains personnages, c’est à vous de découvrir !

En tout cas, ce livre mérite le prix des lecteurs qu’il a obtenu !
 
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Dareel | Apr 7, 2014 |
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