Jacques Deray (1929–2003)

Aux yeux du spectateur d'aujourd'hui, il apparaît clairement que ce sont essentiellement la beauté de deux stars du cinéma (Alain Delon et Romy Schneider) et l'attention donnée au désir sexuel qui ont fait le succès du film.
L'histoire est celle de ce couple qui occupe une superbe villa avec piscine (située dans les hauteurs de Saint-Tropez) qui leur est prêtée un été par des amis partis en voyage. La carte postale sera détruite par l'arrivée d'un ami de longue date (interprété par Maurice Ronet) de l'homme et ancien amant de la femme. Contre toute attente, il débarque avec sa fille anglaise de 18 ans (interprétée par une débutante aux jambes interminables et à l'accent prononcé : Jane Birkin, bien sûr !). Une ambiance malsaine, née de la jalousie et de vieilles rivalités, faite de manipulations vénéneuses, s'installe peu à peu, défaisant amour et amitié. Jusqu'au meurtre.
Le film, non dénué d'intérêt, manque toutefois d'épaisseur.… (meer)

Borsalino & Co est la suite de Borsalino qui avait deux stars à l'affiche. Capella (Belmondo) ayant été assassiné à la fin du premier épisode, on ne retrouve qu'Alain Delon dans cette suite. Ce dernier ayant produit le film, on peut se demander si ce n'est pas lui qui a souhaité l'éviction d'un comparse super star assez gênant. Rien de tel dans l'histoire, bien sûr. Roques Siffredi (Alain Delon) se remet difficilement de la mort de son acolyte qu'il considérait comme son frère et compte bien se venger par tous les moyens. Ce sera en tout cas sans l'aide de la police - avec laquelle il entretient fatalement des relations délicates - et ceci d'autant moins que la police aura pour ordre de couvrir celui qui a commandé l'assassinat de Capella, un gros bonnet de la mafia italienne.
Borsalino & Co filme donc une guerre cruelle, jonchée de cadavres, entre deux très fortes têtes. C'est la loi du genre : c'est donc très viril et les femmes font tapisserie (et le tapin) et ont besoin de protection.
En tout cas, c'est bien huilé, bien fait et sans temps mort. Sur fond de montée du nazisme, c'est au final Volpone (l'affreux mafieux pro-nazi) qui sera jeté dans les flammes d'un four, à bord d'un train. Une façon de rendre justice, je suppose, en prenant le contrepied de l'histoire qui fit comme on sait autrement usage des trains et des fours.… (meer)