Pierre Raufast

Il était une fois un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux. Chaque caillou qu'il y dépose correspond à un évènement de sa vie. Margaux et Pascal, un prof et son élève, le rencontrent à l'improviste. Des liens d'amitié se tissent au fur et à mesure que Florin extrait des bocaux ses petits cailloux. À Margaux, l'adolescente éprise de poésie et à Pascal le philosophe perplexe, l'homme aux cailloux raconte. L'histoire du village noyé de pluie pendant des années. Celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase. Celle de la piscine transformée en potager. Celle de la cueillette aux noix par hélicoptère. Celle des fossoyeurs truands...… (meer)

Je n'ai pas été convaincu par ce roman. L'idée de base pour la construction du roman est originale. Une mise en abîme d'histoires et de personnages qui débute par l'envie de meurtre avec des raviolis empoisonnés en passant par un arnaqueur de vieilles dames et/ou chevalier blanc dénoçant les faussaires et usurpateurs, un homme ayant une vision infrarouge et utilisé comme détecteur de mensonge, un écrivain en manque d'inspiration, une étudiante hôtesse de bar pour payer ses faux-frais, ....
Mais malheureusement malgré cette construction interessante, la thèse de ce roman sur l'enchaînement inéluctable des causes, prenant leur sources parfois à l'origine de l'univers, et ses conséquences n'est pas aboutit. la fin du roman n'est pas très subtile lorsque l'on remonte le flux des histoires pour revenir à la situation initiale avec une chute finale très téléphonée. Au fil de ma lecture je pensais au roman de David Mitchell "La cartographie des nuages", au combien plus génial et profond, écrit sur la même structure d'une mis en abîme. Le principe mathématique de la fractale repose sur le fait que l'on retrouve le même schéma quelque soit le niveau d'observation ou de grossissement. Dans ce texte je n'ai pas retrouvé, ou pas compris, ce principe. Le style d'écriture n'a rien d'original. Un roman pas déagréable à lire qui se lit vite (une demi nuit d'insomnie avec la tempête Eleonoa) et qui certainement s'oubliera aussi vite.… (meer)