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Bezig met laden... Wereld, wereld!door Régis Jauffret
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Onderdeel van de uitgeversreeks(en)Gallimard, Folio (4170) Prijzen
©2015. - Vertaling van: Univers, univers. - Paris : Verticales, 2003.
2016-3-41 Geen bibliotheekbeschrijvingen gevonden. |
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Google Books — Bezig met laden... GenresDewey Decimale Classificatie (DDC)843.914Literature French and related languages French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999LC-classificatieWaarderingGemiddelde:
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Tout au long de ma lecture je m'interrogeais sur la manière dont je devais entrer dans ce texte. Lire par petite goulée, les chapitres étant très courts, les prendre comme de petites nouvelles, ou bien plonger en apnée et se laisser capter par ce manège incessant et virevoltant du défilement des univers, des personnalités, des brèves histoires, de ces flashs de vie que nous racontent Régis Jauffret. Je ne pense pas avoir trouver la bonne technique et j'ai oscillé en permanence entre ces deux approches en reposant le livre lorsque je constatais que je finissais par avoir le tournis faute de pouvoir s'accrocher à une personne, en finissant par coulée dans ces univers toujours instables, toujours fuyants
Mais finalement ce qui m'a le plus gêné dans ce texte c'est le bruit de fond, le fil conducteur de tout ces univers : la tristesse, le manque d'espoir. Tout finalement sombrant systématiquement dans le glauque, le sordide, la déchéance. Que de suicides dans ce texte, que de morts violentes, que de ruptures, de relations amoureuses déçues.
L'exercice littéraire et stylistique est très intéressant. L'emploi de la troisième personne du singulier, donne le sentiment d'observer cette femme comme un animal de laboratoire, de scanner son esprit, de sonder son imaginaire, et puis d'un coup en millieu d'ouvrage on bascule à la deuxième personne du singulier qui rend la relation plus intime pour rebasculer au "elle". Régis Joffret jongle avec les temps, passant du futur au passé, puis au conditionnel qui permet de donner différents plans à ces univers
La première phrase du texte résume et illustre parfaitement le roman :
"Vous vous souvenez de votre enfance. Votre mère aux cheveux filasse, au teint rouge, qui criait après vous toute la journée comme un paysan du Paraguay après sa bourrique. Et votre père écrasé devant le téléviseur, marmonnant des imbécilités contre les personnages qui barbotaient à l'intérieur"
Et la fin du roman, répond pour partie à mon interrogation :
"Un roman décède de mort subite
Les livres meurent debout"
Finalement, un long moment de lecture pas très agréable, mais intéressant pour l'exercice littéraire. ( )