Det sägs att människans natur inte ändras. Troligen har jag själv anfört det; självmotsägelse kan troligen ingen undgå. Montaine har närmast gjort den till metod i sina Essayer, och hoppar ibland mellan ståndpunkter utan annat mål än att prova dem och se vad hans inre tycker om dem.

Alltnog: oavsett människans naturs beständighet så ändras i alla fall sederna, och ibland kraftigt. När Montaigne i kapitlet om grymhet erkänner sig blödig även inför djurs lidande, och klagar på mänskligheten så säger han att

"Ingen finner något nöje i att se djur leka och kela med varandra, men alla finner nöje i att se dem slita varandra i stycken."

Oavsett vad man anser om människans oföränderlighet kan man i alla fall konstatera att internet för en gångs skull visat människan som bättre än vad hon anklagas för.

Det obestämda framkommer annars bra i essän om självmord; där anför han skickligt såväl argumentation för som mot en beredvillighet att dö som en hög dygd, utan att riktigt lyckas landa i något bestämt. Mer bestämd är han å andra sidan när han avfärdar läkekonsten; en fullt rimlig inställning i en tid när medicin var en blandning av enkel naturmedicin, alkemi och astrologi.

En stor del av den andra boken ägnas annat åt vad som sägs vara ett försvar av den katalanske teologen Raymond Sebond, detta är dock som bäst en indirekt manöver till dennes fördel, ty mycket av innehållet går snarare ut på att avfärda människans möjlighet att veta något med säkerhet (en underlig metod att försvara någon som hävdade att Guds storhet inte enbart visade sig genom bibeln utan även i naturen).

Montaigne läser man hursomhelst bäst antingen mycket övergripande eller mycket närgånget, att ta de enstaka styckena och försöka bli klok på dem ger mindre än man hoppas på. ( )

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Montaigne-Essais-Flammarion--Livre-2/836735

> ESSAIS, livre 2, par Michel Eyquem de Montaigne (Flammarion, 1993, Poche, 510 pages). — « Ce ne sont pas mes actes que je décris, c'est moi, c'est mon essence. J'estime qu'il faut être prudent pour juger de soi et tout aussi scrupuleux pour en porter un témoignage soit bas, soit haut, indifféremment. S'il me semblait que je suis bon et sage, ou près de cela, je l'entonnerais à tue-tête. Dire moins de soi que la vérité, c'est de la sottise, non de la modestie. Se payer moins qu'on ne vaut, c'est de la faiblesse et de la pusillanimité, selon Aristote. Aucune vertu ne se fait valoir par le faux, et la vérité n'est jamais matière d'erreur. Dire de soi plus que la vérité, ce n'est pas toujours de la présomption, c'est encore souvent de la sottise. Être satisfait de ce que l'on est et s'y complaire outre mesure, tomber de là dans un amour de soi immodéré est, à mon avis, la substance de ce vice [de la présomption]. Le suprême remède pour le guérir, c'est de faire tout le contraire de ce que prescrivent ceux qui, en défendant de parler de soi, défendent par conséquent d'appliquer sa pensée à soi. L'orgueil réside dans la pensée. La langue ne peut y avoir qu'une bien lègère part. »
Les Essais, Livre II, chapitre VI.
—Pauline Hamon (Culturebox)

> ESSAIS, livre 2, par Michel Eyquem de Montaigne (Flammarion, 1993, Poche, 510 pages). — "Lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre" : c'est ce surprenant aveu de subjectivité qui ouvre l'un des textes les plus modernes de la littérature française, quoique l'un des plus anciens. À la mort de son ami La Boétie, Montaigne décide en effet de prendre la plume pour perpétuer leurs discussions si fécondes. Sur ce mode autobiographique, tous les sujets seront abordés, de l'amitié à l'éducation, de la philosophie à la lecture, de la religion à la mort des hommes. En s'observant lui-même, Montaigne fait ainsi le tour de l'homme, proposant une réflexion essentielle sur sa place dans le monde et sur le champ d'action de la pensée humaine.
Au siècle de Rabelais, des poètes de la Pléiade et de l'humanisme européen, l'oeuvre de Montaigne reste une météorite inclassable, entre écriture personnelle et monument philosophique. Oeuvre d'un homme engagé dans son temps, les Essais allaient fonder toute une tradition d'écriture à la française, de Pascal à Malraux, de Rousseau à Camus.
—Karla Manuele - Amazon.fr

> ESSAIS, livre 2, par Michel Eyquem de Montaigne (Flammarion, 1993, Poche, 510 pages). — Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus !
07/05/2017 · Grand classique de la littérature française, monument célèbre et lu (malgré sa mise à l’Index jusqu’en 1945), les Essais sont, par bien des aspects, novateurs : par leur forme expérimentale (des notes de lecture), la liberté de l’écriture et la familiarité de leur ton. Fruits de 20 années de pensées, on trouve dans ces causeries de Montaigne, bourrées de références antiques, tout un siècle : celui de l’humanisme.

> ESSAIS, livre 2, par Michel Eyquem de Montaigne (Flammarion, 1993, Poche, 510 pages). — Pourquoi ne pas retrouver, dans notre fond culturel et occidental, les expressions d'une philosophie quotidienne, à la mesure de « l'homme commun » ? Qui, mieux que Montaigne, a fait des événements de la vie des maîtres à penser ? Qui a eu, autant que lui, cette finesse psychologique, ce recul, cette humilité, cet amour de la solitude qui font les grands maîtres ? De combien de générations de Français, justement, n'a-t-il pas été l'initiateur, le catalyseur ? Tous les éditeurs scolaires ont fait des morceaux choisis avec les Essais. En ce qui concerne notre sujet, on pourrait recommander : « Que philosopher c’est apprendre à mourir » ; « De ne pas communiquer sa gloire » ; « De la vanité » ; « De l'expérience », et bien d'autres perles...
—Revue Française de Yoga, (1), Janv. 1990

Свій славетний твір “Проби” французький мораліст Мішель Монтень (1533–1592) оприлюднив у сорок сім років. У цій книзі він насамперед вирішив відповісти на запитання, яке стало його гаслом: “Хто я?”. Героєм “Проб” можна вважати саму людську думку, вільну від догматизму і схоластики, не залежну від сильних світу цього, безстрашну, критичну. Завдяки розкутій манері викладу у творі представлено різні літературні жанри: і філософську розвідку, і критичний есей, і повістярське побутописання, і навіть вірші у прозі.