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Bezig met laden... La volonté des femmesdoor Mary Eleanor Wilkins Freeman
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Je l’avoue, la couverture du livre, avec cette femme en salopette croquant dans sa pomme (un fruit défendu ?) avec un regard qu’on pourrait qualifier d’effronté, y est pour beaucoup dans mon envie de lire ce livre. Puis quand j’ai vu qu’il s’agissait d’un recueil de nouvelles écrit au tournant du siècle (pas ce tournant, celui d’avant…) par une femme elle-même peu conventionnelle qui n’avait jamais été traduite en français, je savais que c’était un livre pour moi.
Et j’ai apprécié ma lecture de bout en bout. Je n’ai bien sûr pas le recul pour savoir dans quelle mesure les nouvelles choisies ici sont représentatives de l’œuvre de Mary Eleanor Wilkins Freeman, mais je crois que je serais prête à lire n’importe quel recueil de nouvelles écrites par elle et qui viendrait de ce côté-ci de l’Atlantique ! Parce qu’elles sont vraiment chouettes ces nouvelles, ces femmes qui tout d’un coup, pour une raison ou pour une autre, décident que cette décision-là ne sera pas prise à leur place par quelqu’un d’autre. Parfois ces femmes sont jeunes, parfois très âgées, mais la plupart du temps elles sont d’âge mûr. Elles ne sont pas là pour révolutionner la société, elles y ont leur place, celle qu’on leur a assignée, mais elle veulent juste, pour un moment ou pour plus longtemps, faire pour une fois un pas de côté.
Ce n’est pas un féminisme revendicatif, ni même un féminisme qui dit son nom. Est-ce d’ailleurs du féminisme ? Oui, parce que toutes les héroïnes sont des femmes, mais il m’a semblé que ces nouvelles décrivaient avant tout l’émancipation d’un être humain, qui se trouve être une femme, certes, mais un être humain avant tout, pris dans les rets de la société à laquelle il appartient. Cette société, c’est la société rurale de la Nouvelle-Angleterre à la fin du XIXème et au début du XXème siècles, un cadre plutôt atypique pour des nouvelles féministes, mais qui me parle, car il a le calme des vies droites et des bonheurs simples, ce que j’aimerais peut-être que ma vie soit de temps en temps (le patriarcat en moins, cependant, j’aurais du mal à me contenter de faire le ménage et la cuisine toute la journée et tous les jours).
Ces huit nouvelles forment un tout cohérent, avec une trame assez similaire de l’une à l’autre (sauf la dernière, qui m’a prise par surprise) : une femme qui tout à coup décide de partir dans une direction qu’on ne lui a pas indiquée, et qui fait fi de tous les obstacles qu’elle rencontre sur son chemin. Elle obtient ce qu’elle veut, payant un prix plus ou moins élevé pour cela, et tout rentre dans l’ordre d’une façon ou d’une autre. Comme un étang dans lequel on aurait jeté une pierre et dont les vaguelettes s’évanouiraient peu à peu. Mais ces nouvelles resteront en moi pour bien plus longtemps que ces quelques vaguelettes, et j’espère avoir la chance de recroiser Mary Eleanor Wilkins Freeman dans mes pérégrinations de lectrice.
Un grand merci aux éditions Finitude pour m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio.