Pierre Dockes

Cet ouvrage, dans la lignée d'un Pop Internationalism, tente de montrer que la mondialisation n'est pas source des maux économiques, mais leur révélateur, mettant en évidence les faiblesses structurelles des économies qu'elle touche. Inutile, dès lors, de lui faire un mauvais procès ou, pire, de tenter un repli frileux sur des frontières nationales ou régionales (Europe).

Si cet élément mérite qu'on le démontre et le répète sans relâche, je suis moins convaincu par le cadre d'analyse de l'auteur, qui puise plus dans une boîte à outils néo-marxiste que dans la littérature économique contemporaine. Cela donne une vision pauvre des capacités d'action des citoyens face à ces changements, tous les leviers semblant, à en croire l'auteur, entre les mains des États ou d'instances supranationales, et surtout le mal endémique des analyses marxisantes, une incompréhension complète des marchés financiers, tant de leur fonctionnement que de leur impact sur les économies.

C'est dommage, car l'entreprise mériterait d'être réalisée dans un cadre plus solide.

Note de lecture complète : http://www.leconomiste-notes.fr/dotclear2/index.php/post/2007/10/31/63-vou… (meer)