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François Laut

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Tohu-Bahut (2006) 2 exemplaren

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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Laut-Nicolas-Bouvier--Loeil-qui-ecrit/188660
> BAnQ (Desmeules C., Le devoir, 12 juil. 2008) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2813457
> BAnQ (Cardinal F., La presse, 13 avr. 2008) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2207867

> PORTRAIT D’UN AVENTURIER. — Aux yeux des jeunes voyageurs autant que des écrivains du voyage, Nicolas Bouvier n’est autre qu’un saint.
Décédé il y a 10 ans. l’auteur de L'usage du monde a certes connu une consécration tardive, dans les années 80. Mais depuis, sa notoriété n’a cessé de croître, propulsée par une écriture ciselée, d’une sensibilité hors du commun, qui lui a permis de témoigner du minuscule, du Japon au Grand Nord en passant par les Balkans. l’Inde. Kaboul. Téhéran...
Rien de surprenant, donc, à ce que son biographe. l’écrivain François Laut, ait surnommé Bouvier « L'œil qui écrit ». Ce qui est surprenant, toutefois, c’est qu’il ait fallu attendre une décennie pour enfin accéder aux coulisses de la vie de cet homme, considéré comme l’une des grandes plumes de son époque.
Ecrivain du voyage ? Voyageur qui écrit ? La question est posée sans qu’une réponse ne lui soit rattachée. Il s’agit plutôt du point de départ d’un voyage qui nous permet de mieux connaître ce personnage complexe, habitué d’osciller entre nomadisme et sédentarité, entre l'acte de voyager et celui d'écrire.
« L’homme ne voyage pas toujours comme il pourrait, l’écrivain n’écrit jamais comme il voudrait. Le conflit est douloureux car il s’enracine dans une noirceur intime.» Alcool, dépression, doutes constants et autodestruction sont ainsi le lot de cet homme, qui souffre du syndrome de l’imposteur.
Loin de la biographie anglo-saxonne remplie de détails, l’ouvrage de Laut ressemble davantage à un portrait brossé à grands traits. Il a l’immense mérite de nous présenter le grand aventurier tel qu'il est. sans complaisance. Il a en revanche le défaut d'être trop basé sur le témoignage d’un seul témoin, le peintre Thierry Vernet, fusse-t-il le « jumeau psychologique » de Bouvier. On termine la biographie de Laut en attendant celle de Vernet. (François CARDINAL)
*NICOLAS BOUVIER, L’Oeil qui écrit, par François Laut (Éd. PAYOT, 2008 - 316 pages)
L'Express, 13 avril 2008 (p.9)

> "NICOLAS BOUVIER", par François Laut. — Les écrivains-voyageurs ont encore parfois la déveine d'être pris pour de braves boy-scouts. La biographie du Suisse Nicolas Bouvier remet les pendules à l'heure.
Les écrivains-voyageurs ont encore parfois la déveine d'être pris pour de braves boy-scouts. La biographie du Suisse Nicolas Bouvier (1929-1998), l'un des plus grands d'entre eux, remet les pendules à l'heure. François Laut dresse un portrait tout en nuances de l'auteur de L'Usage du monde : écorché vif, déprimé, ironique. La liberté intérieure, disait Bouvier, est "la seule conquête qui vaille qu'on risque sa peau dans ce monde trompeur". Il proposait plusieurs voies possibles, et pas seulement la marche : l'émoi érotique, le sentiment mystique, l'alcool, l'éther... Interrogé sur une image, "plumes en liberté", pour évoquer une réunion d'écrivains, ou bien leur liberté intérieure, Nicolas Bouvier précise : "Plume n'est pas l'écritoire du mandarin, mais le croupion de la poule." Car on perd des plumes en voyage. Et devant sa machine. L'écriture, "une varappe dangereuse", fut toujours pour lui souffrance. Mais il n'y renonça jamais, parce qu'il était un homme d'addiction. Et elle était salée.
L'Express

> SOUS LES KILOMÈTRES, NICOLAS BOUVIER SE RACONTE. — Tout récit de voyage, croyait Robert Louis Stevenson, est en réalité une autobiograpliie déguisée. Sous les paysages, les kilomètres et les rencontres, c’est avant tout un homme qui se raconte. Et chez Nicolas Bouvier, plus que chez quiconque peut-être, le voyage et sa lente distillation pourraient sc confondre avec les données brutes de l’état civil: nom, prénom, occupation.
Nicolas Bouvier l'oeil qui écrit, de François Laut, première biographie du maître incontesté de la littérature de voyage écrite en français — son pendant anglo-saxon serait peut-être Bruce Chatwin —, nous emmène sur les traces d’un « travel writer » qui a fait éclater les limites du genre au moyen d’une oeuvre exemplaire et poétique. Une oeuvre écrite au scalpel, née en dépit des multiples passages à vide de son auteur. Ou justement à cause d’eux.
Issu d’une famille très bourgeoise de Genève (un grand-père recteur d’université, un autre compositeur et baron), Nicolas Bouvier refuse pourtant assez vite tout ce confort — matériel et moral — et rêve plutôt de prendre la route. A dix-sept ans, aussitôt son bac en poche, aspiré par l’horizon infini (qui s’étend à l’est de la muraille des Alpes, Bouvier n’a qu’une idée en tête : faire le tour du monde.
Dès que possible, donc, après de courts séjours en Scandinavie et dans le Sahara algérien, de vagues études en histoire médiévale et en sanskrit à la faculté des lettres de l'université de Genève (où il suivra notamment les cours de Jean Rousset et de Jean Starobinski). c'est le premier voyage légendaire jusqu’au Japon, de 1953 à 1956. Un voyage qui lui fournira la matière des trois livres qui font aujourd’hui encore sa réputation: L'Usage du monde (1963). Chronique japonaise (1975) et Le Poisson Scorpion (1981).
Cette aventure humaine, littéraire et géographique, devenue depuis presque mythique, réalisée en compagnie de son ami peintre Thierry Vernet à travers l’Asie centrale à bord d'une minuscule Fiat Topolino (véritable troisième personnage du voyage), marquera les consciences.
Objectif des deux voyageurs suisses : écrire et peindre en toute liberté, recueillir des chansons, des proverbes, des secrets de sagesse. Rencontrer des gens. Peut-être aussi gagner un peu d’argent — mais cela est moins certain. Le duo se sépare à Quetta, au Pakistan, tandis que Bouvier file seul jusqu’à Colombo, Ceylan, véritable trou noir du voyage, leçon d’humilité et début de la dépression qui le frappera par la suite de manière cyclique tout au long de sa vie.
Dix ans plus tard, en 1963, parait L'Usage du monde, de façon presque confidentielle après de multiples difficultés pour lui assurer un éditeur. Pendant ce temps, tout en voyageant toujours un peu, Bouvier travaille comme photographe ou documentaliste. Vivre, partir, rencontrer, raconter l'équation demeurera inchangée. Il faudra pourtant attendre la fin des années 80 pour que la réputation de Bouvier, l’écrivain, dépasse un cercle d’initiés. Trop peu trop tard. Sa renommée tardive n’y fera rien : l’amertume et le doute, avec les rides, auront depuis longtemps creusé leurs sillons.
Notons qu’un livre de Bouvier, L’oeil du voyageur, réédité récemment en demi-format, rassemble un grand nombre des photographies prises au cours de ce voyage.
En contrepoint de ses écrits publiés, les carnets de Bouvier et les lettres que lui et Vernet écrivaient à leurs familles, en plus de souvenirs personnels et d’anecdotes intimes, ont servi de source a François Laut, jeune ami des dernières années de Bouvier, pour nous livrer cette première biographie — peut-être un peu statique. Nicolas Bouvier : l’oeil qui écrit vaut néanmoins largement le détour pour tout lecteur passionné de l'écrivain genevois. Ce Suisse errant, profondément attaché à son pays, était habité d’une sorte de mal du pays incurable et profond, où qu’il se trouve. Et ce que l'oeuvre de Bouvier laisse parfois entrevoir, la biographie l'éclaire. Son combat intérieur incessant contre l’écriture. Sa paralysie, son légendaire mal de vivre — cette « carence d’âme » qui le fait souffrir en permanence —, ses dépressions, ses problèmes avec l'alcool. François Laut n’omet rien de ces zones d’ombre qui ont ponctué sa vie et son oeuvre.
« Garde-toi de demander ton chemin à qui le connaît, tu risquerais de ne pas t'égarer », dit un précepte d’Asie centrale. Le voyage, lui, en matière de livres, produit ou des guides ou des oeuvres. C’est selon. Libre à chacun de choisir la façon de se perdre. —Christian DESMEULES (Collaborateur du Devoir)
*François Laut, NICOLAS BOUVIER : L’OEIL QUI ÉCRIT, Payot, Paris, 2008, 320 pages
*L’OEIL DU VOYAGEUR, Textes et photographies de Nicolas Bouvier, Hoebeke, col « Demi format » - Paris, 2008, 120 pages
Le devoir, 12 juillet 2008, Cahier E (p.4)
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