Sebastien Lheritier

Il me semble marcher sur les chemins de halage, de suivre un long cours d’eau. Un bruit de ruissellement comble le silence doucement. Le lit, quel que soit son débit, de cette rivière ou de ce fleuve, est joliment bordé, est couvert d’une laine qui me porte à songer, me transporte à suivre du regard quelques troncs d’arbres morts qui flottent. Des troncs, autour desquels les reflets fusent, qui suivent, bien souvent bousculés par les remous et les tourbillons, le courant, et tentent du mieux qu’ils le peuvent de s’échouer sur quelque banc de sable, tout comme ma pensée. C’est difficile, ma vue se trouble. Cette altération du regard est une facilité, s’accompagne d’une caressante dérive spirituelle que le contemplatif adore, se charge d’une douceur qui me donne envie de glisser vers la paresse et les longueurs. Toutefois, au prix d’un effort, je m’échoue. Tout éveillé, je recouvre comme dans un rêve des bribes de mon histoire.… (meer)

Je me sens profondément poète et contemplatif du monde dans lequel je vis.

Autodidacte, j’ai abordé l’apprentissage de l’art lyrique pour répondre à une sorte de « frustration intellectuelle », par la lecture et la compréhension des fleurs du mal de Baudelaire. Ensuite je suis allé à la rencontre de nombreux autres grands auteurs avec une préférence évidente pour la période du XIXème siècle.

Joyeuses libations, mon premier recueil, réunit les poèmes d’un esprit contemplatif et voulant offrir des images pertinentes aux lecteurs. C’est le recueil d’un homme heureux de se dire poète et de chanter les impressions fortes gagnées dans l’exercice de l’écriture.… (meer)