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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Dostaler-Capitalisme-et-pulsion-de-mort/398200

> KEYNES, REVIENS, ILS SONT DEVENUS FOUS ! — Dans les années 1930, le monde capitaliste, promis à une éternelle croissance, a traversé une grave crise économique, qui a débouché sur la Seconde Guerre mondiale.
Keynes et Freud, contemporains de cette période, ont chacun dans leur domaine porté un regard critique sur l'évolution de notre civilisation. Si la raison d'être de l'économie était au départ de résoudre le problème de la rareté, pourquoi la course à l'accumulation des richesses semble-t-elle sans fin et aveugle aux maux qu'elle engendre pour l’humanité ?
En mettant en lumière les nombreuses similitudes entre les analyses de ces deux penseurs (les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, mais on sait que Keynes fut un lecteur attentif de Freud et que ce dernier fut impressionné par certaines œuvres du maître de Cambridge), Gilles Dostaler et Bernard Maris ébauchent une vision freudo-keynésienne de l'argent et du capitalisme. Freud et Keynes étaient convaincus qu’il existe au cœur de l'homme comme de sa société une pulsion inexpugnable, un désir de mort, qui prend la forme du désir d’argent.
Parallèlement à cette analyse, dont notre présent économique et social révèle la terrible actualité, les Éditions Albin Michel rééditent en poche l’essai classique de Dostaler sur Keynes. Dans Keynes et ses combats, il montre que, pour l’économiste américain, dans une société vraiment civilisée, l’économie ne devrait tenir qu’une place secondaire, l’art, les questions morales, le politique occupant le premier rang. En ce sens, il n’est pas le penseur de « l’adaptation du capitalisme après la grande crise de 1929 », mais celui d’une nouvelle société à bâtir, libérée des défauts les plus criants du capitalisme.
*Capitalisme et pulsion de mort. Freud et Keynes, Bernard Maris, Gilles Dostaler, Ed. Albin Michel, 176 pages, 15 €.
*Keynes et ses combats, Gilles Dostaler, Ed. Albin Michel, 640 pages, 20 €.
L’Homme en Question, (23), Hiver 2009, (pp. 12)
 
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Joop-le-philosophe | May 30, 2024 |
Démêlage des idées reçues avec Houellebecq économiste de Bernard Maris. Brillant! Plus là, mais lumineux! Et plutôt drôle, en plus
 
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noid.ch | 2 andere besprekingen | Mar 17, 2022 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Maris-Antimanuel-deconomie-tome-2--Les-cigales/12...

> ANTIMANUEL D’ÉCONOMIE les Cigales, de Bernard Maris, Bréal, 2006, 382 pages. — Décapant et stimulant ! « L'oncle Bernard » de Charlie-Hebdo, professeur agrégé d'économie à l'université Paris VIII, aborde sa discipline sous de nouveaux angles, à la lumière de la psychanalyse, de la morale et de la religion. Dans ce deuxième tome qui fait suite aux Fourmis (2003), Bernard Maris défend les chercheurs, les créateurs, « ces passagers clandestins du capitalisme », la libre circulation des idées (contre les brevets), la gratuité (contre la privatisation des matières premières par exemple). Un livre keynésien, iconoclaste et joyeux, même si tout n'est pas recevable sans discernement. (Jacques MARMEY)
Carnets du Yoga, (254), Février 2007
 
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Joop-le-philosophe | Dec 10, 2020 |
Mais êtes-vous si nul ? Et si, au fond vous saviez, et n'étiez là que pour endormir les personnes crédules ce qu'on fait vos prédécesseurs dans les églises pendant des siècles ? (p90)

Tout le sport, la culture, la religion, la médecine, l'éthique, la biologie, le droit, est pollué par l'offre et la demande. Patout, l'algue tueuse du coût et de l'éfficacité.
Ricardo posait la question du partage, Marx celle de l'exploitation. Wlaras préféra poser celle la valeur et après lui tous les économistes (...) La valeur dirent-ils est quelque chose de subjectif. Et les prix définissent la valeur. Seigneur ! Quelle chute ! Ramener la somptueuse valeur à un vulgaire prix "Tout ce qui a un prix n'a pas de valeur" (Nietzsche). Méditez les économistes. (p136)
 
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folivier | Nov 29, 2020 |
> ANTIMANUEL D'ÉCONOMIE : Tome 1, Les fourmis, par Bernard Maris. — Avant d’aborder le résumé, disons que c’est un « beau livre », petit, mais riche de par sa présentation (bellement illustré) et riche d’extraits de texte de romanciers (Orwell, Beigbeder, Zola…) de philosophes et d’autres… pour un sujet aussi rébarbatif que l’économie! Tous les thèmes connus de l’économie : des fondateurs de la « science » qui dès le départ occultaient les questions de pouvoir, de partage, de temps et qui voyaient l’humain comme un rouage rationnel… jusqu’à la mondialisation, les marchés financiers, la bourse. Passant de l’esprit moutonnier aux prédictions auto-réalisatrices, du rôle de l’État, de la recherche, de la culture… pour nous rappeler que l’économie est un moyen et que pour ne pas en être l’instrument, il est déjà préférable et nécessaire de penser autrement.
-- Parce que nous croyons plus jamais que « l’argent mène ou doit mener le monde »… Parce ce nous en sommes tellement imbibés que nous ne nous voyons pas vivre dans « l’aquarium de l’économisme », celui que nous disons être notre « réalité »… inéluctable… Parce que sans êtres nazis nous semblons tout aussi confiant et « innocents » que les Allemands avant la deuxième guerre mondiale… (j’exagère… à peine!) Pour ne pas se faire imposer un éléphant Blanc ( plutôt noir funeste) à l’échelle tant locale qu’internationale… Pour ne pas tomber dans une « Grande Noirceur » économique dont il nous faudra beaucoup de peines et de courage pour s’en sortir… Parce que le discours économique ne doit pas appartenir qu’aux seuls initiés… Parce qu’en traitant sur un ton à la fois léger et incisif, (donc vivant) d’un sujet que beaucoup voudraient inaccessible… Ce livre nous permettra de moins… s’en faire conter.
--Guy DesRosiers (ICI.Radio-Canada.ca)
 
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Joop-le-philosophe | Dec 31, 2018 |
In quest'opera Maris ci guida in un viaggio attraverso i romanzi di Houellebecq. Il titolo non inganni, non si tratta di un'analisi delle teorie economiche di Houellebecq bensì di un excursus in cui ci vengono spiegati i vari passaggi nei quali lo scrittore francese contesta l'economia e i dettami del liberismo. Per chi ha già letto i romanzi di Houellebecq si tratta di un utile compendio che ripercorre i principali loci dove si riscontrano critiche al sistema che ha esteso "il dominio della lotta" a ogni aspetto della vita umana. Per chi non ha ancora avvicinato lo scrittore di Réunion, un ottimo spunto per partire alla scoperta di una radicale critica della vita contemporanea.
 
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glisquarcini | 2 andere besprekingen | Jul 18, 2017 |
"Qui se souviendra de l'économie, et de ses prêtres, les économistes?
Dans quelques décennies, un siècle, plus tôt peut-être, il apparaîtra invraisemblable qu'une civilisation ait pu accorder autant d'importance à une discipline non seulement vide mais terriblement ennuyeuse, ainsi qu'à ses zélateurs, experts et journalistes, graphicomanes, aboyeurs, barons et débatteurs du pour et du contre (quoique l'inverse soit bien possible). L'économiste est celui qui est toujours capable d'expliquer ex post pourquoi il s'est, une nouvelle fois, trompé."

Voilà qui donne le ton du livre du très regretté Bernard Maris, économiste et journaliste, mort pour rien, sauvagement assassiné le 7 janvier 2015, lors de l'attentat à Charlie Hebdo.

A l'origine de son livre, une révélation : La Carte et le territoire de Michel Houellebecq, dont il écrit :
"Un grand roman d'amour, comme tous les romans de Houellebecq, mais aussi une fine analyse du travail, de l'art, de la création, de la valeur, du progrès, de l'industrie, et de la "destruction créatrice" chère au grand économiste Joseph Schumpeter; bref, tout ce qui ravit un spécialiste d'économie spatiale et industrielle quand il sait lire."

Et d'ajouter que Michel Houellebecq parle de ces thématiques mieux que les économistes "car il est écrivain".

Bernard Maris a composé son ouvrage en 5 chapitres, en convoquant de grands auteurs, dont le plus grand est incontestablement, à ses yeux, John Maynard Keynes -"le seul économiste dont le nom mérite d'être retenu"- celui qui plaçait l'art et la culture au-dessus de tout.

5 chapitres donc :
- le règne absolu des individus ou Alfred Marshall
- l'entreprise ou la destruction créatrice ou Joseph Schumpeter
- l'infantilisme des consommateurs ou John Maynard Keynes
- l'utile et l'inutile - Marx et Fourier
- au bout du capitalisme ou Thomas Robert Malthus

Bernard Maris distingue dans Extension du domaine de la lutte les thèmes du libéralisme et de la compétition, dans Les Particules élémentaires le règne de l'individualisme absolu et du consumérisme, dans Plateforme l'utile et l'inutile, l'offre et la demande du sexe, dans La possibilité d'une île la société post-capitaliste avec ses "kids définitifs"

Dans chaque roman de Houellebecq, il pointe la compétition perverse, la servitude volontaire, la peur, l'envie, le progrès, la solitude, l'obsolescence :

"Aucun romancier n'avait, jusqu'à lui, aussi bien perçu l'essence du capitalisme, fondé sur l'incertitude et l'angoisse."

Fort justement et tordant le cou à un préjugé absurde qui poursuit l'écrivain, Bernard Maris observe que Michel Houellebecq n'est pas machiste mais au contraire très respectueux des femmes qui demeurent selon lui les seules à savoir donner et à rendre l'amour possible :
"La compétition est une valeur mâle, virile, chaotique, et relève de la volonté de puissance. La volonté de puissance fait l'histoire, et généralement, les hommes font l'histoire", observe Bernard Maris.

Il a également totalement raison de souligner que Houellebecq parle encore et toujours d'amour dans ses romans, ce qui ne manquera pas de faire ricaner ceux qui le critiquent sans le lire ou le lisent sans le comprendre.

Bernard Maris décode la "thèse" de Houellebecq en ces termes :
"Du fait de leur narcissisme exacerbé, les Occidentaux n'arrivent plus à coucher ensemble. Leur culte de la performance, leur individualisme forcené, font qu'ils ne possèdent plus ce minimum de générosité, cette capacité au don sans laquelle l'amour ne peut exister.
[...] L'amour implique de l'abandon, de la faiblesse, de la dépendance -ce dont les Occidentaux vénaux jusqu'à la moelle sont incapables."

Il aborde également la baisse tendancielle du taux de désir dans une société qui ne sait plus comment attiser le désir et exciter les sens.

L'approche économique, fine, contrastée et sensible des romans de Houellebecq mériterait d'être encore davantage développée que dans ce livre. Mais rendons pleinement grâce à Bernard Maris d'avoir eu l'excellente idée de consacrer un livre à Michel Houellebecq économiste!

A quand un auteur inspiré, qui aura la bonne idée de consacrer un ouvrage à Houellebecq sociologue?½
 
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biche1968 | 2 andere besprekingen | Sep 14, 2015 |
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