Annie Mathieu
Auteur van La Vie En Equilibre
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Fotografie: Annie Mathieu, éditions Mille Poètes
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ANNIE MATHIEU est née le 16 novembre 1954 dans le département des Vosges. Dès le départ, la famille représentera une part importante de sa vie puisqu’elle grandira entourée d’une nombreuse fratrie. « En ce temps là, pas de pilule ni de contraceptif / La vie se conjuguait à l’impératif / Huit sont nés, toi tu étais une maman au foyer. »
Parvenue à l’âge des bilans, elle ressent le désir de se retourner vers l’autre rive de ce « long fleuve », pas si tranquille, afin de faire resurgir des souvenirs d’enfance « Souviens-toi de nos années de jeunesse / Quand nos rires étaient notre seule richesse / Souviens-toi ce n’est pas si loin » puis, de jeune fille « Au temps où nous étions des enfants en partance / Dans les premiers tumultes de notre adolescence » et de femme, enfin, avec l’évocation attendrie de la naissance d’un fils « Dieu que nous sommes fiers de cette unique moisson / La plus belle des plantes, le plus beau des garçons. »
La poésie d’Annie Mathieu, de tradition néo-classique, raconte les peines et les joies, comme chacun en rencontre durant l’existence en voyageant « d’une rive à l’autre », et c’est en cela qu’elle est proche de nous, comme pourrait l’être une sœur, une amie, qui nous confierait ses chagrins et ses émerveillements avec des mots simples, des mots de partage et d’amitié « C’est un morceau de mon cœur en partage / C’est mon pas qui cherche ton sillage. »
Elle évoque pour nous, avec une grande délicatesse, la figure maternelle trop tôt emportée « Voilà dix ans déjà que tu t’es envolée / toi qui as tout donné, distribuant sans cesse le bonheur / Tu m’as donné la vie comme on donne son cœur » ainsi que la présence discrète du père, plus pudique dans les sentiments qu’il porte à ses enfants « Papa rentre du travail, le regard et le pas fatigué / Silencieux, il s’assoit dans le creux du canapé. »
La disparition de sa maman entraînera chez l’auteur une grande mélancolie « Mais mon cœur refuse d’accepter ton départ / Je veux encore une fois voir ton regard / Chercher du réconfort dans ton sourire / T’offrir les mots d’amour que je n’ai pas su dire » mais Annie, au-delà de sa souffrance, saura trouver le chemin du réconfort et de l’espérance en puisant dans son étonnante vitalité « Matin revient / Déjà demain / Cantique ou requiem / Vivre et carpe diem »
et dans une foi inaltérable « Bien au-delà des étoiles, il existe un royaume / A la lumière éclatante et aux fleurs qui embaument / Et si les portes en sont souvent closes / C’est pour mieux garder les âmes qui y reposent. »
Pour Annie, le bonheur est simple comme Amour. Amour indéfectible pour son époux « Avoir à partager le bonheur d’être deux / Ne pas fermer son cœur, laisser brûler le feu »
« Et n’oublie pas que nous sommes deux / Pour affronter toutes les tempêtes », amour maternel « Tu grandis, mais je ne lâche pas ta main / Même loin, je suis avec toi sur le chemin » « La plante n’a fait qu’embellir depuis vingt ans / Elle devient adulte mais reste notre enfant », amour de l’autre, aussi, à qui elle tend une main secourable « Dans la rue, il mendie je lui offre demain » et « Pour le don d’organe, j’ai signé / J’espère que c’est une bonne idée. »
Portant son regard sur le monde, elle en dénonce les travers, les injustices et la violence, notamment celle faite aux enfants « Une terre de misère, un enfant à genou / Un gros marteau à la main, il casse des cailloux » et « Un enfant rêvait, tout seul dans le noir / Sur son dos dénudé, des traces de coups / Il ne pleurait pas, le rêve était doux. »
A l’orée de l’âge dit « mûr », Annie Mathieu souhaite nous faire profiter de l’expérience acquise, au gré de ses rencontres avec l’adversité, en nous exhortant à ne jamais désespérer
car la vie, si elle comporte des zones sombres, sait aussi être généreuse « C’est un fou rire partagé / Dans un regard retrouvé / C’est le cœur de l’enfant / Qui brille comme un diamant /
C’est tout cela à la fois / Un peu de toi un peu de moi »
Dans ce premier recueil de poèmes, l’auteur insiste sur le devoir de transmission à son fils et, plus largement, à ses lecteurs « Apprendre ce que nous ont légué nos aînés / y ajouter notre maigre savoir, nos idées / Apprendre encore et toujours davantage / Pour laisser à nos enfants cet héritage » « Et dans le grand livre de la vie, laisser sa page d’écriture / Pour que jamais ne puisse se rompre le fil de notre aventure. »
- LAURE FELLONI, poète… (meer)