En 150 pages, Gilles Lapouge nous donne à lire un magnifique récit ou se mêle humour, rire, poésie et tendresse et nous entraîne de manière très subtile dans une réflexion sur nos choix de vie, sur les souvenirs, le passé, la mémoire, le pardon, la rédemption.
Sans en avoir l'air, c'est un court roman d'une densité incroyable. Avec une écriture splendide, Gilles Lapouge jongle avec les différents niveaux de lecture et le thème du noir et de la nuit.
Le noir de la mémoire du narrateur prenant la vie d'un inconnu parce qu'un jeune garçon, Ricardo, le prend pour son père. La nuit, symbole de cette mémoire vide éclairée petit à petit par les souvenirs du passé racontés par le prêtre cou les voisins comme les étoiles lumineuses dans ce ciel étoilé de l'Amazonie.
La nuit, le noir, qui permet à l'auteur de rester caché de la vue des habitants du bidonville craignant que quelqu'un le reconnaisse et dénonce la supercherie.
Le noir de la cécité du cartographe de Louis XIV et sur lequel l'auteur est venu enquêter à Belem.
Et puis encore et surtout un style fantastique, imagé, drôle et tellement tendre pour les personnages de ce roman.
Alors un grand merci à Babelio et aux Editions Arthaud pour la découverte de ce roman dans le cadre de la Masse Critique et surtout un grand merci et bravo à Monsieur Lapouge pour ce magnifique texte. ( )