Año del Santo 551. Normannia es un continente dividido. En oriente, las noticias no pueden ser peores: la ciudad de Aekir, centro espiritual de las Monarquías de Dios, ha caído ante los embates del sultán de Ostrabar y sus feroces merduk. El legendario comandante John Mogen ha perecido en la defensa, y el sumo pontífice de la fe ramusiana ha desaparecido y se presume que también ha muerto. Ahora sólo queda reagrupar a las fuerzas defensivas desbandadas, y elegir el lugar donde presentar la última resistencia.

Maybe I was in the right mood, but this was a fantastic read. Fantasy tropes all over and very Game of Thrones-ey in a way but that's not a bad thing at all (especially considering this came out BEFORE Game of Thrones). Kearney is an excellent writer, couldn't help but get caught up in all the political intrigue, magic stuff, medieval/industrial warfare and everything in between. I just never get tired of the genre as long as it's done well, and this is done very well. ( )

La Fantasy actuelle a tendance à tendre le bâton pour se faire battre. Les éditeurs veulent le prochain best-seller, rempli de magie et de héros sans défauts, de telle sorte que cette littérature aujourd’hui n’est qu’un radotage absolu. C'est pourquoi découvrir Paul Kearney est une bonne surprise car il vise d'entrée le haut du tableau, avec une intrigue à la dimension épique, où politique et religion ne sont pas laissées au second plan, loin de là. L'auteur évite de même l'écueil d'un monde aux relents moyenâgeux, nous proposant plutôt une évocation de la Renaissance tout à fait séduisante, Hawkwood pouvant prétendre à la parenté avec Christophe Colomb. D’autres personnages apparaissent, complexes, aux motivations affichant la même maturité, des adultes de toutes conditions, et non pas un groupe d'adolescents sans vécu. Tant mieux, est-il besoin de le préciser ! Grâce aussi à une écriture travaillée et colorée, Paul Kearney disposant d'un style au-dessus de la moyenne, il réussit à bien manier les quelques clichés subsistants. Le tome 1, Le Voyage d'Hawkwood, débute avec l’entrée en guerre des différents royaumes qui gouvernent le monde. Aekir, la grande cité ramusienne, vient de tomber sous le joug de l'armée du sultan Aurungzeb. La ville est en flammes, des milliers d'habitants fuient la guerre et s'exilent aux quatre coins des Cinq Monarchies. À Hebrion, le roi Abeleyn IV est de plus en plus inquiet de la place prise par les Inceptines, ordre religieux fanatique, qui veulent éliminer toute trace de magie sur le monde. Le mage Bardolin va prendre sous son aile une jeune lycanthrope et tenter de survivre à la folie de l'Église. Enfin, revenant à Abrusio à bord de sa caravelle, le noble Hawkwood va voir toute une partie de son équipage arrêtée. Sa seule chance de survie est d'accepter le marché que lui propose un cousin du roi : aller à la recherche du continent légendaire qui se trouverait de l'autre côté des mers. Son équipage : les magiciens et les sorciers devenus indésirables dans la cité. Le seul problème est que personne n'est jamais revenu vivant de ce périple impossible… Habitant en bord de mer, et Patrick O’Brian étant un de ses auteurs favoris, notre romancier a voulu mettre en avant le personnage du capitaine Hawkwood, utilisant ainsi ses connaissances nautiques. Mais chassez le naturel, il revient au galop : le personnage attachant du soldat Corfe a pris beaucoup plus d’ampleur, sans doute parce que la force de Paul Kearney réside dans la crédibilité des campagnes militaires. L’homme a été officier dans l’armée britannique durant neuf ans ; il pratique équitation, randonnée et est un vrai « wargamer » (personne jouant à des jeux de stratégie). Il a de plus participé aux Etats-Unis à des reconstitutions de la Guerre Civile de l’Union où par exemple pour le 125 e anniversaire de la bataille d’Antietam, 16000 personnes ont été alignées, avec 70 cannons et 400 cavaliers. Il sait donc ce que cela fait de se tenir dans une ligne de tir, d’entendre un barrage d’artillerie, le goût de la poudre à explosif quand on mord le bout des cartouches en papier pour recharger les mousquets ! Cette série –terminée- de cinq tomes se mérite malgré tout, le premier volume étant un peu trop descriptif, il faut en attendre la seconde partie pour rentrer à fond dans cet univers qui décrit un combat non manichéen, car l'auteur évite de tomber dans la facilité. Ainsi, au sein de cha- que camp existent des personnages héroïques ou détestables. Et même chez ces derniers, des traits rédempteurs ou sympathiques apparaissent, nous empêchant de les haïr totalement. Bref, avec des batailles superbement décrites et tout aussi poignantes que passionnantes, une intrigue qui se complexifie sans pour autant s'égarer, et des pans de l'histoire qui se terminent de façon douce-amère, le Second Empire (tome 4) tient toutes ses promesses.
Quant au dernier tome, Les vaisseaux de l'Ouest, les enjeux trouvent des solutions, le rythme s'emballe, les destins se libèrent... Nous sommes projetés au cœur des dilemmes de la nature humaine, avec toujours des parallèles plus qu'établis avec notre propre Histoire, et tout cela à travers un récit qui a su se forger une nature bien à lui, avec son lot de surprises et de scènes épiques en diable, empruntant des chemins tortueux que le lecteur peut redouter tout autant qu'apprécier, preuve ultime du talent de l'auteur.

Very well written, but narrative voice jumping around at every scene. May try again.

http://speculiction.blogspot.com/2013/01/review-of-hawkwoods-voyage-by-paul.html ( )