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Bezig met laden... Ellipsesdoor Axel Gaspart
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Les montagnes ne craignent que le vent, mais il ne les fait guere bouger, le sable lui se laisse entrainer au voyage mais ne craint pas le vent, les ballons multicolores qu'on lache aussi dans ce vent parent l'instant d'une instinctive ellipse. Tel est l'art quasi-japonisant d'Axel, et c'est peut-etre de la transe contemplative devant ses livres d'estampes que naissent les traces de sentiment qu'il depose en traces d'encres sur une page, comme aussi ces pas zen qui ornent/parent le jardin japonais. Il marque ainsi par le geste d'un syncretisme entre la peinture et la poesie, melancolie des couleurs que l'on pose en touches impressionnistes A blanc le ciel est blanc immensement blanc si blanc A tel est le cadre entre les silences, A et de l'argent a flots pour y tremper notre ame/noire comme notre sang A et le calame trace l'ombre autour du vide, l'acte de peindre fait naitre celui de depeindre, culture du geste qui s'efface par la graphie. - PANT Geen bibliotheekbeschrijvingen gevonden. |
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« c’est l’art du vent le vent rusé
le vent qui chatouille les arbres
et c’est le soir l’instant tardif
les hirondelles se sont tues
le ciel s’y prend comme tes yeux »
Il marque ainsi par le geste d'un syncrétisme entre la peinture et la poésie, mélancolie des couleurs que l'on pose en touches impressionnistes « blanc le ciel est blanc immensément blanc si blanc » tel est le cadre entre les silences, « et de l’argent à flots pour y tremper notre âme/noire comme notre sang » et le calame trace l'ombre autour du vide, l'acte de peindre fait naître celui de dépeindre, culture du geste qui s'efface par la graphie. Axel brosse des retables autour de nos éducations sentimentales, éducations qui remplacent/compensent celle de l'oeil, et là donc comme le rappelle le texte en exergue, permet et même autorise le condensé, l'ellipse.
« le vieux saule pleure
sur l’eau calme de l’étang
la chute des heures »
Comment ne pas voir non plus un geste digne de Magritte dans ces portraits détournés des mots, ces ellipses. Comment ne pas entendre le songe des maîtres flamands dans le détournement d'images, la réappropriation d'un terroir qui se manifeste aux yeux de ce jeune homme de Charleroi.
« l'égorgeur médite
rires de femmes dehors
sac bleu ou sac vert? »
et surréaliste comme Desnos ou même insolent au vent comme Tzara, c'est presque dada nouveau dans l'air du paysage, dada naïf qui se croise avec le regard lucide et clair d'un précis de logique. Car c'est mieux qu'un calcul ou un théorème, c'est mieux qu'un traité, ce sont des intuitions fondamentales dosées déposées, oui je sais tant de mots imposants pour dire que c'est de la poésie, mais voilà qui sait ce qu'est la poésie, elle a tant de faces, elle a tant de portraits dans tous les musées, elle s'est souvent enfermée dans des mausolées et sombre dans les abysses, dans les vanités. Voilà aussi pourquoi il a fallu tant de mots pour parler du retour de la ligne claire, du tracé de la saveur, de cet envol de ballons multicolores dans un ciel de Charleroi au regard de Bohème comme au regard des ombres et des lumières d'une nuit au mont Fuji.
« c’est l’art du vent le vent rusé
le vent qui chatouille les arbres
et c’est le soir l’instant tardif
les hirondelles se sont tues
le ciel s’y prend comme tes yeux »
Il marque ainsi par le geste d'un syncrétisme entre la peinture et la poésie, mélancolie des couleurs que l'on pose en touches impressionnistes « blanc le ciel est blanc immensément blanc si blanc » tel est le cadre entre les silences, « et de l’argent à flots pour y tremper notre âme/noire comme notre sang » et le calame trace l'ombre autour du vide, l'acte de peindre fait naître celui de dépeindre, culture du geste qui s'efface par la graphie. Axel brosse des retables autour de nos éducations sentimentales, éducations qui remplacent/compensent celle de l'oeil, et là donc comme le rappelle le texte en exergue, permet et même autorise le condensé, l'ellipse.
« le vieux saule pleure
sur l’eau calme de l’étang
la chute des heures »
Comment ne pas voir non plus un geste digne de Magritte dans ces portraits détournés des mots, ces ellipses. Comment ne pas entendre le songe des maîtres flamands dans le détournement d'images, la réappropriation d'un terroir qui se manifeste aux yeux de ce jeune homme de Charleroi.
« l'égorgeur médite
rires de femmes dehors
sac bleu ou sac vert? »
et surréaliste comme Desnos ou même insolent au vent comme Tzara, c'est presque dada nouveau dans l'air du paysage, dada naïf qui se croise avec le regard lucide et clair d'un précis de logique. Car c'est mieux qu'un calcul ou un théorème, c'est mieux qu'un traité, ce sont des intuitions fondamentales dosées déposées, oui je sais tant de mots imposants pour dire que c'est de la poésie, mais voilà qui sait ce qu'est la poésie, elle a tant de faces, elle a tant de portraits dans tous les musées, elle s'est souvent enfermée dans des mausolées et sombre dans les abysses, dans les vanités. Voilà aussi pourquoi il a fallu tant de mots pour parler du retour de la ligne claire, du tracé de la saveur, de cet envol de ballons multicolores dans un ciel de Charleroi au regard de Bohème comme au regard des ombres et des lumières d'une nuit au mont Fuji.
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