> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Nurbakhsh-Dans-la-taverne-de-la-ruine/297559

> DANS LA TAVERNE DE LA RUINE, Manuel du Soufisme Traditionnel, de Dr Javad Nurbakhsh. — L’auteur présente non seulement les principes fondamentaux et les pratiques spirituelles (le Zekr, la réflexion soufie, la méditation, l’examen de conscience...) de l’enseignement soufi mais aborde aussi les questions essentielles comme l’initiation et le rapport maître-disciple.
Il fournit des définitions précises sur le "nafs" ("l’ego" pour les soufis« Le nafs concupiscent ne tend qu’à satisfaire ses désirs qui relèvent le plus souvent de l’instinct, la sexualité et la violence. » et, confirmant les avertissements dispensés par la revue, met en garde les aspirants contre le nafs non dissout de nombreux maîtres : « Ils font commerce des formules et exercices spirituels qu’ils ont reçus de leur maître et s’en servent pour tromper autrui et célébrer le culte de leur propre nafs. » « Pour les soufis "l’homme parfait" est un homme ou une femme qui s’est libéré de l’emprise de l’ego et s’est uni à Dieu. S’étant définitivement débarrassé de son moi transitoire, il reflète Dieu et la Vérité. ». Cet ouvrage, intéressant pour qui désire des informations sur le soufisme, doit cependant être lu avec grande attention : son niveau est très inégal, et certaines parties sont totalement dans la dualité. On note des contradictions, pouvant aller parfois d’une phrase à l’autre. Citons, à propos de la méditation : « Il doit arrêter sa pensée, son imagination.. . », suivi cinq lignes plus loin de « Il doit relâcher le contrôle qu’il exerce sur sa propre pensée et ses actes. ». Simple question pratique : comment arrêter sa pensée sans la contrôler ? Mais surtout, qui en nous peut vouloir arrêter sa pensée, et faire l’effort de l’arrêter ? Continuons :
« il doit porter son attention à Dieu et en voir l’image dans son propre cœur. », suivi quatre lignes plus loin de « il doit faire disparaître les images, les pensées et les désirs.. . ». Encore une fois : qui va faire disparaître tout cela ?
Inviter à des exercices, dont la description est formulée de cette façon, ne peut conduire qu’au renforcement de l’ego. Les Editions du Relié, 1997 - 184 p.
—3e millénaire (45), Automne 1997

> Aux éd. du Relié, deux livres pour ceux qui veulent aussi approfondir leur instruction spirituelle : L’Appel de l’être de Ramesh S. Balsekar, hindou disciple de Nisargadatta Maharaj, devenu instructeur et qui adapte l’enseignement de façon plus ancrée dans le monde moderne. Dans la taverne de la Ruine, du Dr Java Nurbakhsh, un petit moment de soufisme traditionnel conséquent et clair : « Comme le dit Saadi : au lieu de critiquer ou de faire la guerre à ceux que tu juges comme hérétiques et infidèles, combats les désirs de ton nafs [moi impérieux] si tu es un homme. »
—Nouvelles Clés, (15), Automne 1997

Javad Nurbakhsh was the longtime head of one of the schools of the Nimatullahi Sufi order. His organizing was originally based in Iran, but he was instrumental in bringing this order (or tariqa) to the West, both prior to and more so after his emigration following the ascension of Iran's revolutionary government. When this edition of In the Tavern of Ruin was issued, it included fifteen postal addresses for the order in the US and Europe--although it is not specified whether these were all actual locations of khaniqas, or simply contact addresses.

"The Tavern of Ruin" is a name for the "spiritual state" that succeeds fana (i.e. annihilation, translated by Nurbakhsh as "self-having-passed-away-in-God"), and is thus parallel to the City of the Pyramids in Thelemic parlance. The book under this title is a collection of five essays, a lecture, and a FAQ. The lecture and the FAQ, being both very general in scope, have a certain amount of redundancy between them. Throughout the collection, which is listed as the first in a numbered series of Nurbakhsh's works, there are block quotes from past Sufi masters, usually in poetry, at a rate of one or two per page.

The essay on "Steps of the Path" is a very wide-angle view, more concerned to stress the nature of Sufi attainent than to review the details of the process. By contrast, the "Sama" essay, regarding the Sufi's mystical experience of music as a specific practice, is quite technical and prescriptive. Another piece of the latter type is "The Rules and Manners of the Khaniqah," which concerns itself with the governance and customs of the residential facilities (or profess-houses) of the Nimatullahi Order. I found this piece to be of special interest; it comprehends ethical, ritual, and cultural topics. The final essay of the book is "Master and Disciple," which provides a distinct Sufi perspective on the traditional mysticism of guru yoga as deployed in many systems, including that of A.'.A.'.

In several of the texts in this volume, Nurbakhsh goes out of his way to remonstrate against false Sufis. Despite a genuine ascetic tradition in the history of Sufism, he insists that asceticism is essentially foreign to Sufi work, and that ascetic practices are only prescribed therapeutically for certain aspirants. As an organizer, Nurbakhsh was understandably concerned about fakirs and "those who call themselves Sufis" confusing aspirants and soiling what he saw as an integral tradition. The non-Nimatullahi reader may take some of these statements with a grain of salt, however.